Reparle-t-on des relations de François Mitterrand avec le régime de Vichy à chaque fois qu’on interroge un socialiste? Ou de l’admiration de certains « Insoumis » pour la Terreur révolutionnaire ou les dictatures communistes lorsqu’on tend le micro à Jean-Luc Mélenchon?
Élisabeth Borne a dit une énorme bêtise à propos du « RN, héritier de Pétain », et le président de la République l’a recadrée pendant et après le Conseil des ministres. Sans doute la Première ministre appréciera-t-elle de savoir qu’elle compte, dans les milieux médiatiques de gauche, des soutiens de poids. Le 31 mai, sur France Inter, Yaël Goosz a critiqué Emmanuel Macron auquel il reproche d’emprunter au vocabulaire maurassien – « jusqu’aux ambiguïtés de la “décivilisation” » – et d’avoir prétendu que le combat contre l’extrême droite ne passe plus par des « arguments moraux ». Pour Yaël Goosz, non seulement le RN est l’héritier de Pétain et n’a pas rompu avec ce qu’il appelle la « Gud connection », mais encore il serait l’héritier de l’extrême droite de l’entre deux guerres – parti comme il l’était, s’il avait eu le temps, sans doute aurait-il évoqué la sinistre Cagoule. De son côté, Thomas Legrand a rabâché grosso modo la même chose dans son éditorial pour Libération. Il veut, écrit-il, « alerter » les électeurs de Marine Le Pen sur la « réalité de l’héritage politique de l’extrême droite » et reproche à Emmanuel Macron un « vide idéologique l’empêchant de faire la différence fondamentale entre Marine Le Pen et Éric Zemmour d’un côté, et tout le reste de la société politique ». Sacré Thomas Legrand, toujours aussi
