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«Nous avons besoin d’un grand souffle intellectuel et moral!»


«Nous avons besoin d’un grand souffle intellectuel et moral!»
Henri Guaino. Sipa. Numéro de reportage : 00783380_000054.
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Henri Guaino. Sipa. Numéro de reportage : 00783380_000054.

Imaginons. 8 mai 2017. François Fillon est élu président de la République. Entouré des notables de la Droite et du Centre, le nouveau président conclut son discours : « Si nous aimons notre pays, il nous faut dès maintenant consentir à des sacrifices. » Les premiers jours donnent le la. Au téléphone, Angela Merkel félicite chaleureusement son nouveau partenaire. Un grand patron du CAC 40 est nommé ministre de l’Economie pour – comment disent-ils déjà ? – « s’adapter » : s’adapter à la mondialisation, à la révolution numérique, à la concurrence chinoise. Bref, devenir une variable d’ajustement. Cette victoire à la Pyrrhus augure d’élections législatives cauchemardesques pour le Président : aucune majorité ne se dégage, le P « S » se positionne de nouveau à gauche, le FN a raflé une grande partie des suffrages. Par des savants calculs politiciens, François Fillon parvient tout de même à appliquer son programme : la politique d’austérité plonge la France dans l’abîme. La France a entendu raison. Élève turbulente de la classe européenne, la voici enfin rentrée dans le rang. Les Français, qui avaient jubilé de la défaite de Juppé et de celle de Sarkozy, commencent à comprendre ce qui les attend pour les cinq prochaines années. Trop tard.

Les peuples en ont assez de l’obsession de la rigueur

Nous, les Jeunes avec Guaino, pensons que ce scénario catastrophique n’a rien d’une fatalité et que ceux qui prédisent au vainqueur de la primaire un avenir présidentiel se trompent. Nous ne pouvons pas croire, qu’à l’heure où les peuples du monde entier tournent la page de la pensée unique libérale et post-nationale, le peuple de France fasse le choix de l’homme dont le programme incarne le paroxysme de la doxa économique des quarante dernières années. Suppression de 500 000 postes de fonctionnaires, privatisation de l’Assurance maladie, abrogation de la durée légale du travail, dégressivité des allocations chômage : avec trente ans de retard et alors qu’un nouveau cycle économique et politique mondial s’ouvre, François Fillon veut achever la lente conversion du grand parti de droite français au libéralisme économique. Avec lui, il faudra que tout change pour que rien ne change ! Qui peut croire à une révolution salvatrice ? Rendons-nous à l’évidence : les Français, comme tous les peuples occidentaux, en ont assez de l’obsession de la rigueur, de la dégradation des services publics, d’un social-libéralisme qui n’a de social que le nom. Ils en ont assez de la confiscation de la démocratie par les traités européens, les juges, les autorités indépendantes et les marchés financiers. Nous ne nous laissons donc pas séduire par le souverainisme affiché de François Fillon. D’aucuns diront qu’il fut du combat contre le Traité de Maastricht en 1992 aux côtés de Philippe Séguin, qu’il est un souverainiste sincère et qu’il croit à l’Europe des nations.

Mais que valent ces belles paroles lorsque dans le même temps on proclame fièrement vouloir appliquer à la lettre les prescriptions de l’Union européenne, qui a fait de la concurrence et de l’austérité une religion ? À quoi bon ces nobles principes lorsque l’on n’est pas capable de s’émouvoir du sort honteux qui fut réservé à la nation grecque par les experts de la Troïka, à l’été 2015 ? Nous ne nous laissons pas non plus séduire par son conservatisme, car il est incompatible avec le reste de son programme. François Fillon fait partie de cette droite « qui vénère le marché, tout en maudissant la culture qu’il engendre », selon le mot de Russel Jacoby. Il est, finalement, la pire chose qui pouvait arriver à la droite conservatrice, car il ne comprend pas qu’il ne peut y avoir d’identité nationale sans solidarité nationale et que le libéralisme débridé est pour beaucoup dans la disparition de notre culture et de notre mode de vie. Philippe Séguin aurait-il jamais approuvé que l’on s’assît à ce point sur la question sociale, ou que l’on fît de l’adaptation au modèle allemand la quintessence du patriotisme français ? En 1992, c’est Henri Guaino qui participa à la rédaction du discours prophétique de Philippe Séguin devant l’Assemblée nationale, point d’orgue de la campagne contre le Traité de Maastricht. Il y fustigeait justement ces « pharisiens d’une République, qu’ils encensent dans leurs discours et risquent de ruiner par leurs actes ! ». Il y a ceux qui parlent du gaullisme social et ceux qui sont crédibles quand ils en parlent. Pour sauver l’honneur, la dignité et la souveraineté du peuple français, nous avons décidé de soutenir Henri Guaino dans sa longue route vers la présidentielle de 2017. La crise de civilisation que traverse notre pays est le fruit de décennies de renoncement. Changeons de logiciel. Sur toutes les questions qui touchent à notre identité, Henri Guaino a été précurseur : il a fait entrer le terme « assimilation » dans le débat public, à l’heure où le multiculturalisme était perçu comme l’horizon indépassable de nos sociétés. Il s’est battu contre l’abandon de notre souveraineté, quand les chantres du fédéralisme avaient le vent en poupe. Aujourd’hui, contrairement aux maniaques de la dette, Henri Guaino met l’investissement au coeur de son projet pour 2017.

Guaino, un espoir pour la jeunesse

En cela, il est un espoir pour la jeunesse : il ne sacrifie pas l’avenir au passé, car il ne veut pas que la France meure guérie. Parce qu’il est un constructeur de commun, l’État doit retrouver toute sa place, dans nos « quartiers perdus » mais aussi dans l’économie, afin de contribuer à doter la France des industries qui feront sa force dans la compétition économique mondiale. Aux antipodes, François Fillon ne dit pas un mot sur la désindustrialisation massive que connaît notre pays. Comme si cette dernière était une fatalité. Comme si le colbertisme français n’avait pas donné à notre pays ses grands groupes capables d’exporter le savoir-faire de nos ouvriers et de nos ingénieurs. Dans son livre-programme, En finir avec l’économie du sacrifice, Henri Guaino pointe les autres grandes victimes du recul de l’Etat. L’aménagement du territoire en est une. La réforme territoriale de 2015 a encore davantage isolé le monde rural en favorisant un phénomène de centralisation régionale. Comment imaginer que l’on puisse donner une nouvelle chance au monde rural sans y investir ? Qui peut croire qu’il suffira de quelques maisons de santé et de quelques guichets uniques pour faire vivre nos campagnes ? Où fera-t-on porter l’essentiel de l’effort de réduction de 100 milliards de dépenses publiques et de la suppression de 500 000 emplois dans la fonction publiques, sinon dans les territoires les plus fragiles ? Nous ne pouvons pas préserver notre agriculture et nos infrastructures avec un tel programme. Il faut, au contraire, accroitre les aides financières à l’installation pour les jeunes agriculteurs et à la modernisation des exploitations, réduire drastiquement les délais de paiement des administrations dus aux éleveurs et rétablir les quotas laitiers. Si ces réformes ont un coût, il faut sortir de la vision comptable de l’économie : certaines dépenses rapportent bien plus qu’elles ne coutent, comme certaines économies ruinent au lieu d’enrichir.

Autre investissement nécessaire : le capital humain. Qu’avons-nous fait de l’école républicaine ? Le constat est dressé à longueur d’éditos : l’Education nationale va mal. On nous avait menti lorsqu’on nous disait que le niveau montait. Il fallait s’y attendre : lorsque l’on renonce à instruire l’élève et à exiger de lui, quelle que soit sa condition sociale, effort et discipline, alors le capital économique et culturel des familles devient de plus en plus déterminant dans la réussite ou l’échec de ce dernier. En soutenant Henri Guaino, nous réaffirmons que l’élitisme républicain est le meilleur remède contre la reproduction des inégalités et contre le vide civilisationnel contemporain. C’était en ce sens qu’il avait écrit qu’il fallait « liquider l’héritage de mai 68 ». Qui mieux que lui, dont la mère était femme de ménage, devenu plus proche conseiller d’un Président de la République, pour incarner cette haute idée de l’école républicaine ? Pour soustraire les enfants des classes populaires au déterminisme social, nous devons notamment investir dans les internats d’excellence. Dès la sixième, ces dispositifs doivent permettre aux élèves les plus méritants des quartiers difficiles d’épanouir pleinement leur intelligence. Encore une fois : ne payons-nous pas plus cher le manque d’investissement, qui laisse, livrés à eux-mêmes, des milliers de jeunes désoeuvrés et amers ? Une grande réforme des programmes est nécessaire. Elle doit faire place à la transmission des savoirs, au détriment des fantaisies pédagogistes. Il faut en finir avec le prêchi-prêcha du « vivre-ensemble », les notes remplacées par des smileys et la repentance coloniale comme seule vision du passé. L’école doit d’abord transmettre notre roman national aux enfants de l’école primaire, pour leur construire un imaginaire commun, avant de leur donner les outils critiques leur permettant d’interroger cette histoire de façon plus exigeante. Nous devons arrêter de tout mélanger pour remettre de l’ordre, dans les esprits et dans la société.

Rassembler le peuple français

Voilà pourquoi nous voulons porter le projet présidentiel d’Henri Guaino. Un projet audacieux de rupture avec les orthodoxies et les dogmes qui nous gouvernent depuis trop longtemps. Nous ne voulons pas d’une politique infligeant de nouveau une purge à des Français ayant déjà trop souffert des réformes punitives qui n’ont fait qu’aggraver l’état de notre économie et les fractures de notre société. Nous voulons que la politique soit inspirée par la raison mais aussi par la générosité, qui garantira la cohésion de notre nation et qui remettra de l’ordre dans nos institutions, dans notre société, dans notre économie. Dans sa vie d’homme, de conseiller ou d’élu, Henri Guaino a toujours mené le combat pour le rassemblement du peuple français. Combien de fois notre Nation, lorsque tout semblait perdu, a su trouver les ressources pour transcender ses divisions et ériger des monuments sur la route de sa glorieuse destinée ? Le gaullisme porte en lui le grand souffle intellectuel et moral dont notre pays a besoin. En 2017, avec Henri Guaino, restons fidèles à cette Histoire, c’est-à-dire à la France, cette princesse de légende, mère de notre commune espérance.

 

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