Hayange: La reconquista par le cochon


Hayange: La reconquista par le cochon

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Hayange, bureau du maire. Pierre Cassen, l’éditeur du site identitaire Riposte laïque, se baisse pour ouvrir un petit sac de sport avec lequel il est entré dans la pièce quelques minutes plus tôt. La fermeture Éclair entrebâillée laisse apparaître des piles de livres, tous identiques. Titre de l’ouvrage : Du gauchisme au patriotisme ; sous-titre : Itinéraire d’un ouvrier élu maire d’Hayange. Son auteur n’est autre que Fabien Engelmann, 35 ans, élu Front national et nouveau maire de cette cité lorraine. Ses amis Pierre Cassen et Christine Tasin, présidente de Résistance républicaine, sont venus de loin lui rendre visite. Ce binôme anti-islam déterminé, en symbiose avec les opinions du jeune édile, semble exercer sur lui une certaine influence.

Nous sommes lundi 15 septembre, au lendemain de la Fête du cochon, première du nom dans cette commune de l’historique bassin sidérurgique mosellan, où se dressent les hauts-fourneaux refroidis d’ArcelorMittal. Économiquement déprimée, d’ordinaire « tranquille », la ville de 16 000 habitants est atteinte d’une rare agitation depuis l’éclatement, en août, d’une scission de la majorité municipale, qui s’est déchirée entre pro et anti-Engelmann jusqu’à l’éviction des « frondeurs ». La meneuse, Marie Da Silva, secrétaire de rédaction au Républicain lorrain, ex-cégétiste passée chez FO, a déposé courant septembre trois plaintes contre son ancien colistier au tribunal de Thionville : pour abus de confiance, abus de bien sociaux et harcèlement moral. Sur ce, le parquet a ouvert une enquête préliminaire.

N’en restant pas là, Marie Da Silva a saisi la Commission nationale de vérification des comptes de campagne en vue de faire invalider – pour dissimulation de frais et autres combines douteuses dont elle aurait pâti – l’élection du maire. « C’est une femme méchante, elle veut être calife à la place du calife, soutient celui-ci. Et son mari est une brute. » (Son mari est l’homme qui, dans un reportage tourné par Canal Plus à Hayange, déboule dans le champ de la caméra pour réclamer son « fric » au maire.)

L’affaire a donc quitté Clochemerle pour les tribunaux, devant lesquels la « méchante » a remporté une première victoire, puisqu’on a appris, le 24 octobre, de la bouche même de l’intéressé, que la Commission avait invalidé les comptes de campagne de Fabien Engelmann. Le dossier a été transmis au tribunal administratif de Strasbourg, qui devrait statuer avant la fin de l’année. Pour l’heure, celui qui fait figure de sursitaire reste à son poste, se réjouissant dans un communiqué que la Commission n’ait pas retenu le chef de « fraude ». La rue des Suisses, siège du Front national à Nanterre, suit les démêlés de son poulain avec l’attention inquiète du Sénat romain pour un empereur post-pubère.

Nonobstant ses déboires, le nouveau maire a commencé à travailler, avec des initiatives controversées. Il a fait repeindre en bleu piscine une sculpture qu’il trouvait « moche », place de l’église, en bleu, blanc, rouge des wagonnets de mineurs ornant un rond-point, enjoint au gérant d’une boucherie halal de fermer le dimanche, eu égard, a-t-il dit, au régime concordataire de l’Alsace-Moselle. D’autres mesures rencontrent davantage l’approbation : les rues de la ville seraient plus propres qu’auparavant et un arrêté anti-mendicité aurait éloigné les SDF de leur lieu de rassemblement habituel, devant le supermarché Match. Quant aux référendums qu’il promet sur les choix budgétaires ou la restauration d’une salle de spectacle, quel démocrate s’en offusquerait ?[access capability= »lire_inedits »]

Foin de fausse naïveté : les partisans de Fabien Engelmann n’ont pas élu un gestionnaire, mais un idéologue. Apercevant son livre dans le sac de Cassen, de Riposte laïque, le maire se félicite que « le tabac-presse proche de la mairie en écoule une dizaine par mois ». La radicalité de cet opuscule, dans lequel il se livre à un coming out doctrinal, lui interdit probablement tout retour en arrière : l’ancien adhérent du NPA a brûlé ses vaisseaux. C’est l’histoire d’un garçon né dans la vallée de la Fensch, d’un père du cru « plutôt à gauche » et d’une mère pied-noir d’Algérie qui a subi la « trahison » du général de Gaulle et vote Front national, tous deux témoins de Jéhovah. Lui se dit athée mais défenseur de la « civilisation chrétienne ».

Bac pro en poche, Fabien Engelmann a travaillé quelque temps en usine, puis occupé un emploi aux espaces verts de Nilvange. Mais, politiquement, il a beaucoup voyagé : de Lutte ouvrière, qu’il qualifie de « secte », mais dont il semble avoir gardé de bons souvenirs aussi, au NPA, où les pro-voiles l’agacent, puis à la CGT, dont il a été exclu une fois connue sa conversion au Front. En 2008, il a été candidat aux élections municipales à Metz, où il était numéro 2 sur la liste du NPA. Un parti qu’il trouvait « ouvert » en y entrant, « fourre-tout » lorsqu’il l’a quitté, et « moribond » aujourd’hui.

Le jeune homme tâtonnant cache un ambitieux qui échoue à plusieurs élections avant de remporter la mairie d’Hayange, conquise au second tour face à trois candidats et avec 43 % d’abstention. Ce végétarien qui voue une admiration sans limites à Brigitte Bardot, avocate devant l’Éternel de la cause animale et soutien à Marine Le Pen, a fait voter la création d’une rue au nom de l’ancien sex-symbol dans un futur lotissement, « Jean Ferrat », « Louis de Funès » et « Bourvil » devant compléter une nomenclature périurbaine que n’auraient certainement pas reniée les Sarko-Guaino de 2007.

Fabien Engelmann a fait le choix d’une France « populaire » datant d’une époque où les « Arabes », aujourd’hui les « musulmans », n’avaient pas de visibilité sociétale et encore moins d’existence politique. À cette vision « trois-huit » et nappe à carreaux, il fallait un étendard : ce serait le cochon. Non pas le pata negra des élites globalisées, mais plutôt le petit fumé aux lentilles des gueules cassées de la mondialisation. Une bonne bouille de plat dont Fabien Engelmann s’est plu à vanter la conviviale humanité dans un discours ponctué d’une Marseillaise, prononcé à l’occasion de « sa » Fête du cochon, dimanche 14 septembre, place de la-Résistance-et-de-la-Déportation. Votre objet de dégoût est notre bien civilisationnel le plus précieux, semblait asséner le maire aux « musulmans » absents de la place mais pas sourds.

Ce dimanche, de 11 heures du matin jusqu’à la nuit, on se croirait à un « baloche » du samedi soir égrenant des standards de la variété, puis des airs celtes et enfin du metal. Cela se passe dans une petite ville, mais c’est l’ambiance d’une fête de village. Un indéniable succès dans une franche promiscuité. Les gens mangent, boivent et sympathisent. C’est un peu comme une renaissance, des retrouvailles avec le grand air après tant d’années passées en chambre, pauvres « assis » rimbaldiens recouvrant l’usage de leurs membres. Le porc grillé à la broche, le pâté en croûte, le « fuseau lorrain », autant de façons d’apprêter l’ami cochon sont appréciées par des estomacs gourmands – et solides.

Tout citadin présent à Hayange ne pourrait qu’applaudir à ce spectacle vivant. Surtout si son regard ne s’arrête pas sur la vingtaine de skinheads en sweats Lonsdale attirés par le fumet identitaire, ou sur les « petits blancs » aux allures de jeunes gens proprets, dont l’un arbore un t-shirt à la gloire de la division SS Charlemagne. « On est venu, non pas soutenir le FN, dirigé à 90 % par des juifs, mais parce que la Fête du cochon, ça nous tient à cœur », déclare l’un d’eux à L’Express. Le maire, qui confie être « demi-juif », s’avouera gêné par l’intrusion de ces « indésirables » : « Je déteste leur idéologie, mais devait-on les évacuer par la force ? C’est comme les musulmans lorsqu’ils font une fête, ils n’en virent pas les “barbus”. Quant aux vêtements Lonsdale, on sait bien que c’est une marque récupérée par de nombreux mouvements, par les gays notamment. »

Denis et Brigitte, un couple de retraités passé du vote socialiste au vote frontiste lors des municipales, ne vont pas se laisser gâcher la fête par quelques fâcheux. Ce jour de cochon en fête, Reconquista porcine du territoire, c’est leur jour. Pierre Cassen et Christine Tasin, qui avaient lancé la formule des « apéros saucisson, pinard » en riposte aux prières de rue musulmanes, y voient la preuve de la justesse de leurs thèses légèrement monomaniaques. « Le cochon, c’est français ! Ça rassemble les gens », se réjouit Denis, d’origine italienne comme beaucoup de Lorrains, tout en fulminant contre « les socialistes » et leur mépris des « sans-dents », contre « le David », Philippe David, ancien maire d’Hayange, et contre l’ex-maire de Florange, battu par un UMP, tous ces gens qui « se prenaient pour les barons de la Vallée de la Fensch ». Deux jeunes copains venus de Verdun s’assoient avec d’autres convives autour d’une grande table en bois. « Ça a l’air sympa, Hayange, lâche Jimmy. Les traditions, tout ce qui vient bien de chez nous, disparaît. Si ça se perd, il n’y aura plus rien après. » Intérimaire dans la manutention, Jimmy aurait préféré « un emploi fixe ». « D’une manière générale, il y a beaucoup d’immigrés », relève-t-il sans développer. Son ami Julien, électeur FN, une pâleur pour Téchiné ou Claire Denis, est plus direct. Il vient de rempiler dans l’aviation légère de l’armée de terre après un premier contrat de six ans, dont deux passés au Gabon. À peine réengagé, il veut démissionner. « Il y a déjà bien assez à faire en France, pas besoin d’aller là-bas. Il faudrait limiter leur nombre dans l’armée, avec urgence, disait-il à propos des musulmans. Il y en a quand même pas mal qui pratiquent, ils pourraient assez vite retourner leur chapeau. »

Quand il n’y a pas Fête du cochon, Hayange a l’aspect d’une ville un peu morte. La rue Foch qui la traverse arbore çà et là des enseignes modestes, pour partie défraîchies et pour certaines tenues par des Maghrébins ou des Turcs, « kebabs » et autres taxiphones. Ces nationalités sont venues grossir les rangs d’une sidérurgie déjà vacillante, à la suite ou en même temps que les Italiens, les Polonais et les Portugais. La chute brutale de l’activité n’a pas mis fin à l’immigration. Et on s’est mis à penser, puis à dire, les « musulmans » s’étaient partagé le « gâteau ». Le gâteau ? Ses restes, plutôt, et pas tous. Un ancien monde a disparu, créant du vide et de rares opportunités, notamment dans l’immobilier où investissent ceux qui le peuvent, s’imaginant un avenir que d’autres n’entrevoient plus.

Surplombée par le viaduc de l’A30 d’où se jettent parfois des désespérés, la rue de Verdun ressemble à un décor sorti des oubliettes de la comédie contemporaine : le bar Le Raffut semble fermé depuis des siècles. Du Syracus, un « cabaret » où officiaient des entraîneuses, sans doute pas bien différent de celui du film Party Girl dont l’action se situe en Lorraine aussi, il ne reste qu’une pin-up écartant les cuisses sur un panneau autrefois lumineux. La ruée vers l’acier, c’est vraiment du passé. Toutefois, dans la même rue, une affichette annonce l’ouverture prochaine – inch Allah, est-il écrit prudemment – d’un restaurant.

À l’aplomb du viaduc de l’autoroute, la boucherie Larabi, visée par l’« oukase » du maire, fait de la réclame pour l’agneau à l’approche de l’Aïd-el-Kébir, la fête commémorant le sacrifice d’Abraham. Marocain installé à Hayange depuis six ans, le boucher, « Monsieur Karchach », est quelqu’un que ses études au Maroc ne prédestinaient pas à la boucherie. Faisant aussi épicerie, il ne s’estime pas concerné par la réglementation dominicale à laquelle Fabien Engelmann veut le contraindre. Peu causant, il renvoie vers son avocate. Fouzi, un client, commercial au Luxembourg voisin, prend la parole : « Ici, la clientèle est à 80 % non musulmane, et chacun y trouve son compte. Lorsque le maire a obligé le boucher à fermer le dimanche, des non-musulmans sont venus lui exprimer leur solidarité. »

La boucherie Larabi, et une autre située non loin de l’hôtel de ville, sont les seules boucheries artisanales d’Hayange, et toutes deux sont labellisées halal. Les bouchers « français », eux, ont intégré depuis longtemps le circuit de la grande distribution. Comparés aux prix de la viande vendue en supermarché, ceux de la viande halal sont pourtant imbattables : 15 euros le kilo de noix de veau contre 21 euros chez « Match ». Cet avantage comparatif explique grandement le succès des boucheries musulmanes auprès d’une clientèle non musulmane aux revenus modestes. Laquelle prêtera ou non attention, ici à de la littérature islamique présente dans les rayons, ailleurs à une affichette invitant à découvrir les bienfaits de la « thérapie musulmane ».

Maurice Haettel était facteur. Aujourd’hui à la retraite, il préside une association qui depuis plus de trente ans, au mois d’août, organise une Fête du mouton à Marspich (prononcer Machepi), un quartier d’Hayange. « Cette année, on a fait venir Patrick Juvet », raconte-t-il. Rien de musulman dans cette manifestation-là, mais une tradition locale qui rappelle le temps où des troupeaux d’ovins paissaient sur les « pelouses calcaires » de la région. « D’ailleurs, il n’y a pas de musulmans à notre fête », constate Maurice. Les gigots rôtis à cette occasion ne sont pas halal. « Notre association reçoit une petite subvention de la mairie. Cette année, la mairie m’a bien précisé qu’il ne fallait pas prendre du halal. Nous nous sommes fournis à Intermarché. » La politique restrictive de Fabien Engelmann en matière d’offre halal vise-t-elle à faire partir les musulmans d’Hayange ? À cette question, le maire répond d’un sourire. On sait qu’au « parti », certains « poussent » la doctrine en ce sens.

Les erreurs sont parfois bienvenues. Croyant joindre par téléphone l’ex-maire d’Hayange, Philippe David, par ailleurs introuvable, je tombe sur David André, 90 ans, président de la communauté juive d’Hayange, ou ce qu’il reste d’elle, soit cinq ou six familles. Les portes de la « nouvelle synagogue », inaugurée en 1957 rue de Verdun, sont closes la plupart du temps. Début 2009, en pleine opération militaire israélienne « Plomb durci » à Gaza, l’édifice religieux avait été la cible d’un cocktail Molotov. Un peu plus haut dans la rue, à la sortie de la ville, en direction de Neufchef, on trouve la « mosquée », un genre de bâtiment industriel investi par des fidèles alors qu’il était à l’abandon. Le maire refuse toujours la gratuité du parking attenant lors de la prière du vendredi.

« Les Allemands sont arrivés en mai 1940 dans la ville et en ont expulsé les juifs, raconte David André. Cinquante-quatre juifs hayangeois sont morts à Auschwitz. Mon père était rabbin et procédait à l’abattage rituel. Ma mère, ma sœur et moi avons trouvé refuge dans la Drôme. Plus tard, j’ai rejoint le maquis du Vercors. Quitte à crever, ce serait les armes à la main. Avant tout, je suis français. Sentimentalement, je soutiens Israël, le pays est magnifique, mais je n’y ferai jamais mon alya. »

On ne sait si David André fait ici un trait d’humour ou se pense immortel. Sa voix et la clarté de ses propos sont celles d’un homme dans la force de l’âge. « Le Front national, reprend-il, c’est quand même un mouvement un petit peu raciste. Certes, il a obtenu la majorité à Hayange, et il faut respecter le suffrage universel, mais ces repas tout cochon, ça exclut les musulmans et les juifs. » Comme d’autres, David André observe « un rapprochement entre le FN et une partie des juifs ». « M. Engelmann a la carte France-Israël [est membre de l’Association France-Israël, NDLR], tout comme son supérieur, le conseiller régional Front national Thierry Gourlot. » Le bureau FN du conseil régional de Lorraine confirme. « En tant que Français, cela m’interpelle », conclut le patriarche.

Fin octobre, un « repas bavarois » organisé par les services municipaux et destiné « aux seniors de plus de 60 ans » devait avoir lieu à Hayange, dans la salle communale Le Molitor. Une choucroute garnie pour agapes, accompagnée par la musique d’un orchestre venu spécialement de Bavière. Le maire songeait à assortir la carte d’une formule au poisson. Le vivre-ensemble, quelle corvée…

La vie selon Malek

Il se tient debout au bord de l’avenue Foch, face à l’église Saint-Martin, un ami à ses côtés, qui bientôt le salue et s’en va. Ce samedi-là, Malek, 28 ans, est de passage à Hayange, dans la famille de sa mère. Lui habite une localité voisine. Il a l’air désabusé des jeunes qui voient filer la vie.

« Je suis au chômage depuis 2010, c’est triste, y’a pas de travail. J’étais cariste à Solac, c’étaient des petites missions intérimaires. Heureusement qu’il y a des petits boulots au black. À Hayange, y’a rien. Les gens, pour sortir, ils vont à Thionville. Ou à Amnéville : y’a un bowling, un casino, une discothèque. Y’a beaucoup de racisme. Chez Thyssen-Krupp, à Fameck, y’a pas un Arabe. Les gens, ils sont même pas français, c’est des Italiens, des Portugais, et ils votent FN. Une semaine avant les élections, y’en a un qui a voulu m’écraser en voiture. Le maire [Fabien Engelmann], c’est un bon raciste, y’a qu’à voir avec qui il discute sur Facebook. À Marspich [quartier d’Hayange], y’a un foyer [Adoma, ex-Sonacotra]. Le vendredi, ils vont à la mosquée en djellaba. Ceux qui volent, c’est que les pays de l’Est. Le reste, les Afghans, les Noirs, ils sont tranquilles. Ici [à Hayange], c’est des Arabes gentils, ils ne volent pas de voitures, ils ne volent pas de sacs à main. Ils boivent leur verre et regardent les filles. Plus personne n’aime les Arabes, c’est à cause du matraquage de la télé. Avec le terrorisme, les gens se sont fait une idée. Y’a du racisme anti-Blanc. J’aimais pas trop les Blancs quand je suis arrivé ici, j’avais 16, 17 ans. Maintenant je traîne avec des Italiens, avec des gays. Mon meilleur ami, c’est un Italien. En Algérie, il y a une invasion de Noirs et de Chinois. D’un certain côté, je les comprends, ceux qui ont voté FN, ils veulent aussi pouvoir se sentir chez eux. Mon père est né en Algérie, ma mère à Algrange [commune voisine d’Hayange]. Avant, ici, c’était de la sidérurgie mondiale. »[/access]

*Photo : Rodrigo Abd/AP/SIPA. AP21478398_000007.

Novembre 2014 #18

Article extrait du Magazine Causeur



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