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Les quatre petits cochons

Ramadan, Epstein, Besson, Weinstein: quatre affaires, quatre "porcs" présumés


Les quatre petits cochons
Tariq Ramadan, Jeffrey Epstein, Luc Besson, Harvey Weinstein

Portraits de quatre têtes d’affiche dont les égarements sont à l’origine des mouvements #metoo et autres.


Harvey Weinstein

Le 5 octobre 2017, le New York Times et le New Yorker révèlent publiquement des faits d’harcèlement, d’agressions sexuelles et de viols imputables à Harvey Weinstein, célèbre et puissant producteur de cinéma américain. C’est le coup d’envoi du mouvement planétaire MeToo, et son corollaire français BalanceTonPorc, lancés sur les réseaux sociaux et relayés par les médias. À la suite de ces révélations, Weinstein a été licencié de sa propre société de production.

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Aujourd’hui, la justice de l’État de New York poursuit Weinstein pour agression sexuelle avec circonstances aggravantes, un crime passible de la prison à vie. Le 26 août 2019, Harvey Weinstein décide de plaider non coupable. Son procès, initialement prévu le 9 septembre, est reporté au 6 janvier 2020. Parallèlement, ses avocats négocient des accords avec un certain nombre de victimes présumées moyennant une somme globale estimée à 44 millions de dollars.

Harvey Weinstein arrivant au Tribunal de New York pour son audience, le 26 avril 2019. Auteurs : Erik Pendzich/REX/SIPA Numéro de reportage : Shutterstock40707018_000018
Harvey Weinstein arrivant au Tribunal de New York pour son audience, le 26 avril 2019. Auteurs : Erik Pendzich/REX/SIPA Numéro de reportage : Shutterstock40707018_000018

Tariq Ramadan

Le 20 octobre 2017, Henda Ayari porte plainte contre l’intellectuel musulman Tariq Ramadan pour « des faits de viol, d’agressions sexuelles, violences volontaires, harcèlement, intimidation ». Ramadan conteste ces accusations, mais le 24 octobre, une deuxième femme dépose une plainte similaire. Le 31 janvier 2018, Tariq Ramadan est placé en garde à vue puis mis en examen deux jours plus tard pour « viol » et « viol sur personne vulnérable ».

En mars 2018, une troisième femme, Mounia Rabbouj, porte plainte contre Ramadan pour viol. Une quatrième fait de même auprès de la police de Washington. Tariq Ramadan finit par reconnaître avoir entretenu une relation avec la troisième plaignante. En avril 2018, une cinquième plainte pour viol, contrainte sexuelle et séquestration est déposée à son encontre par une Suissesse. En septembre 2018, il est mis en examen pour « viol et contraintes sexuelles » par la justice helvète.

Le 15 novembre 2018, après cinq demandes rejetées, la chambre d’instruction décide de remettre Tariq Ramadan en liberté sous caution (de 300 000 euros). Il publie un livre et porte plainte pour diffamation et dénonciation calomnieuse contre plusieurs de ses accusatrices.

Tariq Ramadan lors d'une conférence à Bordeaux, le 26 mars 2016. Auteurs : UGO AMEZ/SIPA. Numéro de reportage : 00748663_000024
Tariq Ramadan lors d’une conférence à Bordeaux, le 26 mars 2016. Auteurs : UGO AMEZ/SIPA. Numéro de reportage : 00748663_000024

Luc Besson

En 2018, dans le sillage du mouvement BalanceTonPorc, plusieurs femmes accusent le cinéaste Luc Besson de violences sexuelles. Le 18 mai 2018, l’actrice Sand Van Roy, 27 ans, porte plainte contre Luc Besson pour viol. Au moment des faits présumés, ils entretenaient une liaison depuis deux ans. Le 28 novembre 2018, Mediapart révèle que cinq femmes ont témoigné contre Luc Besson, dénonçant des « gestes déplacés » et des « agressions sexuelles ». En février 2019, le parquet de Paris classe sans suite la plainte de Sand Van Roy. Son avocat Francis Szpiner annonce alors le dépôt d’une nouvelle plainte avec constitution de partie civile.

Luc Besson lors de la promotion du film Valérian, Rome, le 13 septembre 2017. Auteurs : Giorgio Onorati/AP/SIPA. Numéro de reportage : AP22102885_000001
Luc Besson lors de la promotion du film Valérian, Rome, le 13 septembre 2017. Auteurs : Giorgio Onorati/AP/SIPA.
Numéro de reportage : AP22102885_000001

Jeffrey Epstein

Le 10 août 2019, Jeffrey Epstein, un riche banquier d’affaires américain, est retrouvé mort dans sa cellule, quelques semaines après avoir été arrêté pour proxénétisme impliquant des mineures. Si l’autopsie indique un suicide, ses avocats suggèrent qu’Epstein a été éliminé car son procès risquait de gêner des personnalités impliquées dans son réseau de prostituées.

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Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que l’ami du prince Andrew, Donald Trump et d’autres membres du gotha mondial contemplait le monde à travers les barreaux. Epstein a été déjà arrêté, jugé et condamné à 18 mois de prison en 2005 par l’État de Floride pour proxénétisme et détournement de mineures. D’autres accusations avaient été lancées en 2015 et 2016 sans aboutir à une procédure pénale.

Jeffrey Epstein, photo du 28 mars 2017. Auteurs : /AP/SIPA Numéro de reportage : AP22369896_000001
Jeffrey Epstein, photo du 28 mars 2017. Auteurs : /AP/SIPA Numéro de reportage : AP22369896_000001

Octobre 2019 - Causeur #72

Article extrait du Magazine Causeur




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