Il est né au début des années 1920, non loin de la ville de Birmingham en Angleterre. On ignore pourquoi, mais en 1938, avant même ses 18 ans, il décide de tricher sur son âge pour s’engager dans les rangs de l’armée britannique. Il est incorporé dans le régiment d’infanterie du Worcestershire et envoyé en Palestine – à l’époque sous mandat britannique. Quelques mois plus tard, en juillet 1939, il trouve la mort dans la ville d’Hébron en Cisjordanie. On ne connaît pas les circonstances de son décès mais on peut supposer sans trop de risques que sa fin tragique n’est pas sans lien avec la répression de la grande révolte arabe, une sorte d’Intifada avant la lettre, qui avait éclaté trois ans auparavant et visait à l’élimination de la communauté juive de la Palestine.
Mais si on vous parle de lui aujourd’hui, ce n’est pas pour évoquer « une page d’histoire » car ce qui fait sortir aujourd’hui de l’oubli cet obscur adolescent décédé il y a plus de 70 ans c’est qu’il s’appelait… Harry Potter ! Ainsi, depuis que son homonyme posthume a acquis la notoriété que l’on sait, sa tombe dans le cimetière de la ville de Ramla (à ne pas confondre avec la ville palestinienne de Ramallah), non loin de Tel-Aviv, attire un nombre grandissant de curieux qui viennent fleurir sa sépulture.
Jusqu’à un passé récent, le seul titre de gloire de cette localité était la tombe supposée de saint Georges. Heureusement que le seconde classe Harry Potter ne servait pas dans un régiment de cavalerie, et encore moins d’infanterie montée. Il eut été de mauvais aloi de voir la postérité de saint Georges terrassée par un dragon…
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