À un mois de l’élection, les faiblesses de la campagne de Kamala Harris sont de plus en plus visibles. Un décrochage de la candidate est-il inéluctable ?
La bulle médiatique autour de Kamala Harris pourrait bientôt finir par éclater. À un mois du scrutin, la candidate Démocrate semble avoir terminé sa lune de miel avec l’opinion publique américaine.
Les sondages restent serrés, en particulier dans les Etats clefs, et chacun s’accorde pour dire que le scrutin demeure incertain, malgré une avance nationale de 2 ou 3 points pour les Démocrates. Mais, depuis la rentrée, Kamala Harris ne progresse plus. Son état-major est donc un peu fébrile. Le score de Trump a été gravement sous-estimé dans les sondages en 2016 et 2020. Aussi, les 1 ou 2 points d’avance qu’affiche Kamala Harris dans les Etats pivots de Pennsylvanie et du Nevada ou les 0.5 point d’avance dans le Wisconsin ne sont pas une avance très confortable. D’autant que dans le Michigan, des sondeurs disent que Trump est de nouveau en tête.
La vice-présidente de Joe Biden doit d’abord assumer un bilan très critiqué. Les Américains ont eu le sentiment (légitime) de voir leur niveau de vie se dégrader sous l’administration Démocrate, que l’immigration n’était pas maîtrisée, alors que progressaient à l’international les désordres en tous genres. Après le retrait chaotique d’Afghanistan, le déclenchement de la guerre en Ukraine ou le retour de la guerre en Israël, les Républicains ont beau jeu de critiquer un bilan diplomatique désastreux. Et il est très difficile pour Kamala Harris d’incarner le renouveau, quand Joe Biden dans ses interventions admet lui avoir transmis « les clés du camion » en matière de politique internationale et que l’on est soi-même numéro deux de son administration.
Une campagne virtuelle déconnectée
