Les hétérosexuels perpétuent une réalité biologique : l’attirance entre les sexes opposés, nourrie par l’amour et l’instinct de reproduction. Intolérable, selon les néoféministes et autres militants trans et LGBT qui pointent un patriarcat à abattre. Ces thèses, défendues par une poignée d’universitaires dans les années 1970, sont désormais relayées par des millions de personnes sur les réseaux sociaux.
Dans le roman d’Anthony Burgess, La Folle semence, l’auteur de L’Orange mécanique imagine un monde où, à cause de la surpopulation, l’hétérosexualité est persécutée par l’État. Nous nous trouvons actuellement au seuil d’un monde où l’hétérosexualité risque d’être proscrite, malgré la chute dramatique du taux de natalité en Occident, pour des raisons purement idéologiques. Depuis une cinquantaine d’années, l’hétérosexualité subit un assaut frontal d’idéologues qui veulent la détruire. Aujourd’hui, ces attaques, continues et grandissantes, coïncident avec une série de pressions sociétales, économiques, technologiques et démographiques qui menacent la solidité d’une institution culturelle fondée sur la réalité biologique. Si l’assaut est mené par des propagandistes fanatisés appartenant aux milieux activistes et universitaires, le message de ces derniers est relayé par des idiots utiles dans les médias, les maisons d’édition et sur des plateformes comme TikTok. Ces béni-oui-oui veulent faire avancer leur carrière ou se donner une image vertueuse. C’est ainsi qu’un ruisseau de publications et de conférences dans les années 1970 et 1980 est devenu un torrent qui, à coups de fausses thèses scientifiques, de fictions mensongères et de contradictions hypocrites, exerce une influence néfaste jusque dans les écoles, les manuels médicaux et les chambres à coucher.
À bas les pères !
On peut définir l’hétérosexualité par le lien fort, quoique non inévitable, entre trois éléments : l’attraction érotique vers des personnes du sexe opposé ; la procréation ; et la constitution d’un couple dans le but éventuel d’élever des enfants au sein d’une famille. Selon les idéologues, ces trois éléments constituent le fondement même du patriarcat. Car ce dernier ne se réduit pas à une simple forme d’organisation socioéconomique, d’ordre féodal ou capitaliste. Il repose sur la sexualité. Les hommes tiennent les femmes par le sexe, en les persuadant qu’elles sont attirées par les mâles dont elles doivent servir les intérêts, tant sexuels qu’économiques. Marx et Engels avaient critiqué la famille bourgeoise, considérée comme une institution hypocrite où le travail des femmes est exploité par les hommes. Mais ils ne rejetaient pas la famille en soi et encore moins l’hétérosexualité. L’extension du marxisme au domaine érotique arrive à
