Le malaise vagal dont notre estimé président de la République a été victime fin juillet pose un problème dont la solution paraît au moins aussi compliquée que celle du théorème de Fermat.
Soit un président de la République appartenant à l’espèce humaine, genre masculin, marquant 54 ans au compteur. Sa fonction, telle qu’elle se pratique dans les démocraties post-modernes lui impose de rester svelte (le temps des bedaines de comitards radicaux-socialistes est, hélas, révolu), de se montrer trottinant dans la jungle périurbaine vêtu d’un T-shirt, de préférence siglé tendance, et des dernières Nike sorties des mains de fées de jeunes Asiatiques pas encore nubiles.
[access capability= »lire_inedits »]Tout cela en sus de déplacements incessants d’un bout à l’autre de la planète, avec jet-lag chronique, et d’une activité sexuelle de jeune marié.
Or, il se trouve que le métabolisme présidentiel transforme en graisse toute nourriture absorbée au-delà d’une quantité dont un oiseau se satisferait à peine. Tous ses convives le confirment : à table, N. S. chipote comme un top model avant la saison des défilés.
La « panne d’essence » dont il a été victime dans le parc de Versailles n’a donc rien pour surprendre : ce n’est pas en versant un dé à coudre de super dans le réservoir que l’on peut faire 100 bornes à 100 de moyenne…
La grâce électorale confère, certes un pouvoir que certains estiment exorbitant, mais elle est impuissante à corriger un métabolisme génétiquement prédéterminé. Si, par exemple, N. S. adoptait les mœurs alimentaires de son prédécesseur, il ne tarderait pas à échanger sa vague ressemblance avec Stan Laurel pour se rapprocher de la silhouette de son compère, Oliver Hardy.
Il pourrait, certes, manger correctement, et courir tout le temps nécessaire à la combustion des graisses superflues, mais les calculs des diététiciens établissent qu’il ne lui resterait alors que quelques heures par jour pour exercer ses fonctions.
Reste donc le dopage style Tour de France (érythropoïétine de la troisième génération, autotransfusion et autres « pot belge » ou moldave). Lorsque j’ai vu mon président passer derrière le peloton tout près de chez moi, au col de Romme (un enfer vélocipédique), je n’avais pas compris qu’il était en voyage d’étude. Accroche-toi, Nico ![/access]
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !