Il semblerait que Monsieur Woerth ne soit pas au bout ses ennuis. Et, cette fois, les Betancourt et consorts n’y sont pour rien. C’est du dossier des retraites qu’il s’agit, et il faudrait chercher les coupables du côté de France Inter. On le sait, cette radio de service public a remercié Stéphane Guillon qui s’était fourvoyé en se pensant plein d’esprit. Si France Inter est un organisme cohérent, et rien ne laisse supposer qu’il ne le soit pas, il va remplacer à la rentrée Monsieur Guillon par un humoriste drôle et pétillant, ce qui serait la moindre des choses. Mais c’est là que le drame éclate dans toute son horreur et que l’on serait bien inspiré de demander à France Inter de réintégrer son clown triste, et plus vite que cela !
Car l’International Journal of Psychiatry in Medicine nous met en garde. Au terme d’un suivi de sept ans d’une cohorte de 53.500 individus, Sven Svebak et ses collègues de l’université des sciences et technologies de Norvège concluent que l’humour peut augmenter la longévité d’au moins 20%. « Nos résultats confortent l’idée que le sens de l’humour peut prolonger la durée de vie. Son effet est positif sur la santé mentale et la vie sociale, précise Sven Svebak. »
Pire encore : « le sens de l’humour peut s’apprendre et s’améliorer avec de la pratique », nous assène Sven Svebak. Donc, si l’EN avait l’idée effrayante de remplacer les cours de math par des cours d’humour, la longévité pourrait encore augmenter. Il nous faudrait alors travailler jusqu’à 90 ans avant d’être autorisé à faire valoir nos droits à la retraite. Eric Woerth s’en arrache ce qui lui reste de cheveux.
On ne peut qu’espérer un salutaire sursaut de notre élite qui nous imposera 8 ou 10h par jour les Guillon et autres Eric et Ramzy. Il en va de la survie de notre système de protection sociale !
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