Alors que la Russie est très réactive face aux sanctions imposées par l’Occident en s’adaptant aux stratégies mises en place, l’Occident, lui, subit ses propres mesures à double tranchant.
A côté de l’aide militaire et financière, l’arme par excellence de l’UE et des Etats-Unis contre la Russie est les sanctions économiques. Ces dernières vont culminer en décembre avec l’entré en vigueur des mesures interdisant l’achat du pétrole russe. Or, comme nous l’avons pu constater depuis le début de la guerre, à quelques exceptions près (ceux qui en profitent), punir les Russes en refusant d’acheter leur pétrole c’est aussi s’auto-punir car une telle mesure pousserait le prix du baril à des niveaux que les économies européennes (sans parler des autres) ne pourraient pas supporter, avec toutes les conséquences d’une telle situation.
L’idée selon laquelle les nations consommatrices de pétrole devraient organiser un cartel d’acheteurs pour plafonner le prix du pétrole – approuvée par les dirigeants du Groupe des Sept – semble fantaisiste. Après tout, si cela était réalisable, pourquoi ne l’avons-nous pas fait il y a des années pour faire baisser les prix du pétrole et désarmer l’OPEP, le cartel des productrices ? Pourtant, il s’agit d’une réponse à deux impératifs : réduire le flux des revenus pétroliers qui financent la machine de guerre de la Russie tout en empêchant une augmentation catastrophique des prix du baril à la fin de l’année avec l’entrée en vigueur des sanctions européennes sur l’achat du pétrole russe.
Pour rappel, les prix du pétrole sont tombés à 20 dollars le baril au printemps 2020 au début de la pandémie, ils sont ensuite revenus à leur niveau pré-Covid (plus ou moins
