« La fermeture du camp de Guantanamo ne sera pas effective avant un certain temps ». Cette déclaration du porte-parole de la Maison Blanche augure d’un deuxième anniversaire teinté de gris pour la présidence de Barack Obama. Arrivé au pouvoir le 20 janvier 2009, sa première décision – et donc la plus forte symboliquement – avait été d’annoncer la fermeture du fameux camp extraterritorial « dans l’année ». Pour le rookie du Bureau Ovale, il s’agissait ni plus ni moins que de concrétiser une des promesses emblématiques de sa campagne – partagée aussi, rappelons-le pas son adversaire d’alors John McCain -, engagement d’ailleurs réitéré le 11 janvier 2009, quinze jours seulement avant son intronisation.
A la décharge du président versatile, il faut préciser que les Republicains mènent de leur côté une guéguerre d’usure sur ce dossier empêchant de fait de dégager une quelconque solution de replacement, comme par exemple le transfert, un temps envisagé, des détenus sur le territoire américain
En attendant une hypothétique solution, 174 détenus suspectés d’appartenance à Al-Qaida restent encore internés à Guantanamo (contre 775 au début). Un statu quo qui comme nous l’avions déjà signalé, n’est pas sans induire quelques collateral damages en matière de Droits de l’Homme: faute de solution adéquate de rétention, les services secrets recourent de plus en plus volontiers aux assassinats ciblés. If you can’t jail them, kill them…
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