L’instauration du collège unique devait réduire les inégalités et renforcer la cohésion dans les classes. C’est l’exact contraire qui s’est produit. Le rétablissement des groupes de niveau s’impose plus que jamais car l’école prétendument inclusive est devenue « un lieu de séparation, d’injustice et de médiocrité ». Et c’est un ex-prof qui le dit.
Le PISA nouveau est arrivé, avec, comme chaque fois, son lot de déceptions. La France baisse. Et même si cet affaiblissement est « général », « contextuel », que le pays demeure dans la « moyenne » de l’OCDE, les chiffres sont terribles : en mathématiques, la proportion des élèves en difficulté passe de 17 %, en 2003, à 29 %, en 2022 ; celle des élèves les plus performants de 15 %… à 7 % !
Branle-bas de combat au gouvernement ! Gabriel Attal promet un « électrochoc », parle d’« urgence », évoque des « changements radicaux ». Parmi ceux-ci, la création de trois groupes de niveau en mathématiques ainsi qu’en français, dès la rentrée 2024 (en sixièmeet en cinquième), avec une extension au reste du collège en 2025, et des effectifs réduits pour les groupes les plus faibles.
Aussitôt cris, émois et pâmoisons chez les pédagogues en tous genres qui s’entêtent à préconiser les mêmes méthodes, celles qui ne fonctionnent pas, depuis cinquante ans : classer les élèves selon
