Jean-Paul Lilienfeld revient sur les mois de décembre et de janvier, militants pour les uns, sportifs pour les autres.
Au moment où j’écris, les métros recommencent à rouler. Pas encore totalement, mais l’amélioration est si sensible que je tiens à manifester toute ma reconnaissance et mon « soutien » aux grévistes de la RATP sans qui nous n’aurions pu ressentir la chance que nous avons de pouvoir prendre le métro, parfois sans embûches. À tous ces travailleurs qui se sont sacrifiés pour nous, je voue une reconnaissance éternelle. Je sais que je ne suis pas le seul puisque les sondages, nous dit-on, montraient et montrent encore un très fort soutien à cette grève. Mais je tiens absolument à apporter ma pierre à l’édifice des louanges d’une France reconnaissante. Et puisque tout le monde n’a pas la chance d’avoir une chronique dans Causeur, j’en profite pour donner la parole à quelques personnes de mon entourage.
Florence, 47 ans, enseignante.
Chers grévistes,
Depuis le 5 décembre, je fais 8,4 kilomètres à pied à raison de quatre fois par semaine. Grâce à vous, je fais 14 000 pas par jour, ce qui ne m’était plus arrivé depuis la fois où le pneu de ma voiture de location avait crevé en pleins Causses, à un endroit où mon mobile ne passait pas.
Les experts de la santé conseillent 10 000 pas par jour, or il a été démontré que les gens d’aujourd’hui marchent en moyenne 5 000 pas par jour. C’est pourquoi je vous suis extrêmement reconnaissante
