Marseille encore une fois croule sous les poubelles. Mais les pires ordures sont-elles bien celles qui s’accumulent, ou ceux qui sont censés s’en occuper ? Et quand un syndicat n’est plus qu’un groupe de pression, faut-il encore le subventionner ?
Pendant que la France se préoccupe de la cinquième vague d’un virus avec lequel il va bien falloir s’accoutumer à vivre (les Catalans, qui sont arrivés plus vite à cette conclusion, viennent de supprimer le passe vaccinal), Marseille croule sous la troisième vague — en cinq mois — des ordures laissées sur place par les éboueurs Force Ouvrière. Ces derniers ont refusé de signer le dernier accord accepté mi-décembre par la CGT et les autres syndicats minoritaires. FO veut désormais le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière.
Heureux rats marseillais
Soyons précis : la perspective de travailler 30 heures, dans une France qui en fait 35 en théorie et 39 en pratique, les défrise sérieusement. Car c’est à 30 heures que le dernier accord a ramené la durée hebdomadaire de travail — à des années-lumière des obligations professionnelles des ripeurs européens, Allemagne
