Dans la forme, les peuples créanciers de la Grèce triomphent de Tsipras dans la mesure où celui-ci est contraint d’accepter leurs demandes en opérant un virage à 180°.
Sur le fond, Tsipras triomphe des peuples créanciers puisqu’il va continuer à recevoir leur manne sans que la Grèce réforme sa culture pré-moderne.
Cette partie dramatique de perdant-perdant est la conséquence et la perpétuation de la faute originelle : l’Europe gave en vain la Grèce d’argent improductif, parce qu’elle ne lui impose pas un contrôle sur l’usage qu’elle fait de cet argent.
Moralité : il faudra bien choisir entre la souveraineté irresponsable des États et la solidarité responsable entre les peuples de l’Europe.
P.S. : C’est le cas de le dire. On comprend pourquoi Hollande est si complaisant envers son miroir grossissant.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !