Pas besoin d’aller en grande banlieue pour constater les conséquences du remplacement progressif des habitants d’un quartier tranquille par des immigrés refusant nos lois et nos usages. En plein Paris, cela existe aussi. Témoignage d’une habitante qui a fait ses valises.
En 1993, j’ai des revenus modestes mais réguliers, et j’élève seule mon enfant. J’obtiens, après cinq ans d’attente, un appartement spacieux et lumineux dans un ILM de la Ville de Paris (ILM = Immeuble à loyer moyen, c’est-à-dire un peu plus haut de gamme qu’une HLM).
J’emménage dans un bel immeuble du 12e arrondissement qui fait partie d’un ensemble de cinq bâtiments (totalisant 300 logements). Quartier tranquille, balcons et terrasses fleuris, belles avenues plantées d’arbres, deux petits squares sous mes fenêtres: l’un avec un grand bac à sable pour les enfants ; l’autre, plus ombragé, où les personnes âgées aiment venir s’asseoir sur les bancs et se retrouver entre elles. Je ne pouvais espérer mieux.
Mon immeuble compte sept étages et 14 logements. Je fais rapidement connaissance de mes nouveaux voisins qui me souhaitent chaleureusement la bienvenue. Au fil des ans, nous apprenons à nous connaître ; nous organisons des apéros, fêtons des anniversaires ensemble, échangeons des brins de muguet le 1er mai et des gâteaux pour les fêtes. Il y a Huguette, très fière que son petit-fils étudie dans une université en Floride ; Johnny, fan inconditionnel de Johnny Hallyday, qui ne raterait ses concerts pour rien au monde; Annette, dont le mari a été blessé pendant la guerre, et qui a une passion pour les caniches ; Josiane, adepte de yoga ; Andrzej et Agnieszka, un couple de Polonais arrivés en France il y a bien longtemps et qui ont travaillé très dur pour que leur fils reçoive la meilleure éducation possible : il est maintenant ingénieur, diplômé d’une grande école prestigieuse ; sans oublier Bernadette et Jean, Bernard et Nathalie et les autres. Pas besoin de « fête des voisins » (qui n’existe pas encore) pour nous sentir bien chez nous et bien ensemble. Bref, j’aime mon quartier où il fait bon vivre et élever mon enfant, j’aime mes voisins toujours prêts à blaguer et à rendre service.

Les années passant, les enfants grandissent et partent, certains parents prennent leur retraite
