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Macron, Philippe & co: tout le pouvoir aux technos!


Macron, Philippe & co: tout le pouvoir aux technos!
Emmanuel Macron et Édouard Philippe, Saint-Nazaire, 1er février 2016. Crédit photo : AFP or licensors

Cette fois, ils sont entre eux. Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Bruno Le Maire (Économie), tous énarques. Élisabeth Borne (Transports), polytechnicienne. Jean-Michel Blanquer (Éducation), agrégé de droit. Quelques ministres ne font pas partie du sérail, mais il faut peu de temps pour comprendre qu’ils seront cornaqués par un membre de l’élite. Françoise Nyssen, patronne de la maison d’édition Actes Sud, ministre de la Culture, n’a pas choisi son directeur de cabinet. Ce sera Marc Schwartz, conseiller maître à la Cour des comptes, énarque. Elle évoluera par ailleurs sous l’œil vigilant d’une énième énarque, Claudia Ferrazzi, conseillère culturelle de l’Élysée, qu’Emmanuel Macron a côtoyée à l’inspection des Finances.

Même régime pour Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, que son brillant parcours de médecin et scientifique n’a pas forcément préparée aux lourdeurs administratives. Elle sera couvée par le directeur de la sécurité sociale, Thomas Fatome, énarque, secrétaire général adjoint du Premier ministre. Muriel Pénicaud (Travail), venue de chez Danone, devra composer avec Pierre-André Imbert, conseiller de l’Élysée pour le social, inspecteur général des Finances, ancien directeur de cabinet de François Rebsamen, puis de Myriam El Khomri. Nicolas Hulot ? Sous étroite surveillance. Sa directrice de cabinet est encore une énarque issue des rangs de la Cour des comptes, Michèle Pappalardo. La chef de cabinet qui gérera son emploi du temps, Anne Rubinstein, occupait le même poste dans l’équipe d’Emmanuel Macron quand il était ministre de l’Économie ! En résumé, l’ex-animateur se retrouve dans la même posture qu’à Ushuaïa : totalement libre, à condition de rester dans le cadre. Le seul ministre qui évolue sans cornac attitré est le vétéran Jean-Yves Le Drian, ainsi, peut-être, que Jacques Mézard (70 ans), sénateur du Cantal, ministre de la Cohésion des territoires

« On ne devient pas ministre en travaillant ses dossiers. »

Nous sommes trop peu à assumer le travail de fond parlementaire. La haute administration prend les commandes seulement parce que le politique les lui laisse. Dans l’histoire de la Ve République, aucun parlementaire n’a été sanctionné pour absentéisme[2. Les articles 159 et 15 des règlements de l’Assemblée et du Sénat prévoient des retenues sur les indemnités en cas d’absences répétées.]. Est-ce normal ? Travailler le fond des dossiers n’apporte pas d’avantage décisif en termes de déroulement de carrière. Gilles Carrez (député LR à la compétence unanimement


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Juin 2017 - #47

Article extrait du Magazine Causeur




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Journaliste

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