Le nouveau film de Clément Cogitore, étrange et poétique, nous fait découvrir le petit commerce d’un immigré manipulateur, dans la Goutte d’or, quartier pour le moins métissé du nord de Paris. Critique.
La nuit, sur un terrain vague Porte de la Chapelle, en bordure de la capitale, une pelle de chantier vomit sa charge de gravats. Prélude de Goutte d’Or, dernier opus du jeune et très brillant artiste-installateur, photographe, cinéaste et metteur en scène lyrique Clément Cogitore, à qui l’on doit, outre la mémorable régie des Indes galantes de Rameau, à l’Opéra en 2017, un premier long métrage en 2015, l’étrange et magnifique film de guerre Ni le ciel ni la terre, avec Jérémie Renier dans le rôle principal et, deux ans plus tard, un documentaire d’exception: Braguino.

Ramsès à Barbès
Ce vieux quartier populaire de Paris, de longue date miné par la petite délinquance et que le cinéaste connait comme sa poche pour y avoir
