On peut penser ce que l’on veut du premier ministre anglais, mais sa faculté de récupération et sa pugnacité forcent l’admiration. Conformément à ce que l’on pressentait, il est très loin d’avoir abandonné la partie, bref Gordon y croit encore dur comme fer.
En annonçant la présentation du budget pour le 24 mars, il vient enfin de lancer la campagne électorale pour un scrutin qui devrait désormais se tenir le 6 mai, et compte bien en tirer avantage pour assurer sa régulière remontée dans les sondages. Le budget, son ultime carte, celle qui peut emporter le morceau en convainquant les électeurs et les marchés qu’il dispose d’un plan crédible pour réduire le déficit… La manœuvre semble relever de l’incantation, mais, avec ce diable d’homme, on se prend à croire à l’impossible.
Aux dernières nouvelles, YouGov pour le Sunday Times crédite les conservateurs de 37 % des intentions de vote contre 33 % au Labour. Autrement dit, plus rien. La campagne et surtout les imminents débats télévisés seront décisifs. David Cameron doit se répéter devant sa glace tous les matins en se rasant, non je n’ai pas peur, non je n’ai…
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