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LFI: une seule solution, la dissolution!

Mettre fin au « privilège rouge »


LFI: une seule solution, la dissolution!
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, à Chateauneuf-sur-Isère, le 25 août 2024 © Alain ROBERT/SIPA

Le président d’Avocats sans frontières demande l’interdiction de la France insoumise


Contre LFI, une seule solution : la dissolution ! Je sais, c’est gros. Gros comme un parti politique représenté à l’Assemblée nationale. Mais deux vérités juridiques autant que politiques s’imposent si l’on veut s’extraire du carcan psychologique de notre conditionnement médiatique.

Première vérité : si un parti très à droite utilisait la même phraséologie antisémite et violente que la France insoumise, parti quant à lui situé à l’extrême gauche, il aurait été dissous depuis longtemps et n’aurait, par voie de conséquence, pas pu présenter de candidats. Il faut y voir, bien sûr, le bouclier protecteur de ce que j’ai nommé le « privilège rouge ». Un privilège tellement exorbitant que si on n’hésite pas à situer le Rassemblement national à l’extrême droite malgré son recentrage, on s’interdit de placer la France insoumise à l’extrême gauche, malgré sa radicalisation.

Rima Hassan, Paris, 30 avril 2024 © SEVGI/SIPA

Seconde vérité : à quoi sert l’arme juridique de la dissolution dès lors qu’on n’ose pas l’employer contre la plus dangereuse des entités ? Sauf à dire que, lorsque celle-ci est trop grosse, elle ne peut plus tomber, à l’instar des grandes banques prises en flagrant délit de faillite frauduleuse, dont les Anglo-Saxons disent qu’elles sont « too big to fail ».

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Nul ne sait plus que votre serviteur combien demander la dissolution des Insoumis est irréaliste et candide. Mais mon goût pour l’équité me commande de la réclamer par principe moral et juridique.

Comment accepter qu’un Thomas Portes, député insoumis, appelle à l’action populaire contre les athlètes israéliens en pleins Jeux olympiques ?

Comment accepter qu’une Mathilde Panot, députée insoumise, ose encore jeter le discrédit contre les policiers mis en cause dans l’affaire Adama Traoré, ce délinquant peint en martyr, alors que lesdits policiers ont été innocentés ?

Comment accepter qu’une Ersilia Soudais, députée insoumise, dont la sottise ne vaut pas excuse, accueille en héros un Salah Hamouri condamné pour avoir tenté d’assassiner un rabbin ?

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Comment accepter qu’une Rima Hassan, élue insoumise au Parlement européen, puisse participer en Jordanie à une manifestation pro-Hamas, sous les bannières de l’organisation terroriste et au milieu d’incantations en hommage à son défunt chef ?

Un parti politique qui ne met aucun frein à de telles sorties de route n’est pas digne d’exister dans un régime démocratique. Sauf que l’impunité politique, médiatique et juridique dont il jouit, pour cause non seulement de privilège, mais aussi parce qu’il représente désormais, par sa radicalité identitaire, la frange la plus extrême de la population, et qu’il fait tout pour importer de gré ou de force toujours plus d’extrémistes, prouve que nous ne vivons plus dans un régime démocratique.

Nul ne se hasardera à la demander. Raison de plus pour la proposer. Pas seulement pour l’honneur, mais pour prendre date. La France insoumise n’est pas un parti démocratique. Il est temps d’en tirer les conséquences.

Septembre 2024 - Causeur #126

Article extrait du Magazine Causeur




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