« Les immigrationnistes internationalistes veulent jouer sur la conscience et la candeur de la population. C’est le moment de leur dire non sans état d’âme ni honte déplacée. » Gilles-William Goldnadel. Manuel de résistance au fascisme d’extrême-gauche.
Une récente chronique de Thomas Legrand et un entretien bien orienté sur France Inter justifient le constat que Gilles-William Goldnadel fait dans son dernier livre intitulé Manuel de résistance au fascisme d’extrême gauche : la propagande immigrationniste est devenue un art à part entière sur la radio de « sevice public » et partout où la gauche règne en majesté.
France inter contre Bolloré
Ainsi, mercredi 15 décembre, Thomas Legrand nous vante une « immigration au quotidien » qui ne pose strictement aucun problème. Nul besoin de déambuler dans certains quartiers de certaines villes, Legrand a ses sources, et ces dernières lui décrivent infailliblement une immigration heureuse. Régulièrement, dit-il, il appelle quelques préfets, des élus locaux et des responsables associatifs qui lui confirment que « du point de vue de l’acceptation sociale, tout se passe bien ». L’immigration illégale n’est pas « sans conséquences sociales ou sécuritaires » mais cela reste localisé à « la lisière nord de Paris ou de proche banlieue ». Lorsque cette immigration est répartie sur le territoire national, et que les associations idoines ne sont pas empêchées de travailler, tout se passe au mieux : « Les bénévoles sont nombreux et l’accueil s’organise dans le calme. » Bien sûr, se lamente Saint Thomas Legrand, « on opposera à ces vérités de terrain quelques radicalisés ou déséquilibrés » mais, heureusement, les associations trouvent des volontaires pour accueillir une nuit, voire plus si affinités, des migrants (on ne sait pas si l’éditorialiste compte parmi ces bons Samaritains). La France peut et doit tout offrir aux nouveaux arrivants, argent, soins et logements. Dans un cri du cœur bouleversant, Thomas Legrand exhorte tout un chacun à « quitter les écrans des chaînes bolloréïsées » (sic) pour faire le constat de « cette réussite » qui « prouve que le pays peut prendre sa part sans s’autodétruire ». Amen.
Dimanche 19 décembre, rebelote. Carine Bécard et Éric Delvaux reçoivent l’ancien journaliste du Monde, Éric Fottorino, pour la parution de sa nouvelle sur les migrants intitulée La pêche du jour. Cette nouvelle, dit la journaliste, est une profonde critique de notre société. « Les États et les citoyens sont complices d’un immense massacre », renchérit Éric Fottorino. Des migrants meurent noyés, d’autres sont refoulés, la France pratiquerait « une politique de non-accueil » impitoyable et inhumaine. Fottorino feint d’ignorer que notre pays est le plus généreux du monde pour ce qui concerne l’assistance (sociale, médicale, financière) offerte aux nouveaux arrivants, y compris à ceux qui restent en toute illégalité sur le territoire national. L’émotion ayant remplacé toute possibilité de réfléchir sérieusement sur les flux migratoires et leurs conséquences, Fottorino dénonce « une société cannibale qui laisse s’accomplir le drame par la mer » et vante l’Allemagne qui serait parvenue à intégrer tous ses migrants. L’Allemagne a surtout cherché à compenser une démographie déclinante et une pénurie de main-d’œuvre qui nuit à la productivité de ses entreprises. Dépassée par sa « générosité », elle a laissé des dizaines de milliers de ces migrants parmi le million « accueilli » en 2015 tenter leur chance en Suède, au Royaume-Uni ou en France. Quant aux demandeurs d’asile afghans déboutés dans plus de 75% des cas en Allemagne, ils se rendent principalement en France. Ce n’est pas fini : le nouveau Chancelier allemand vient d’annoncer que l’Allemagne aura besoin d’au moins 400 000 immigrés par an pendant les dix prochaines années – ce qui va constituer un appel d’air extraordinaire et faire de l’Allemagne la plaque tournante migratoire européenne dont les pays voisins, la France en tête, feront malheureusement les frais.
Posture réflexe de bobos de gauche
Dans son Manuel de résistance, Gilles-William Goldnadel dénonce ce qu’il appelle la « posture réflexe » des bourgeois de gauche, l’a priori systématiquement indulgent envers l’Autre, ce « réflexe xénophile » qu’il appelle « dilection pour l’altérité ». Fottorino et Legrand correspondent très exactement au portrait dessiné par Goldnadel. Ces journalistes pro-immigration minimisent les phénomènes qui fragilisent notre pays et l’Europe tout entière. Ils ne veulent voir ni les dérives communautaristes, ni l’islamisme et la délinquance qui gangrènent certaines villes. Les violences qui augmentent ne les concernent pas. Les territoires perdus sont hors de leur vue. L’antisémitisme musulman n’existe pas. Pour critiquer la soi-disant détestable politique de la France en matière d’immigration, ils utilisent toujours les deux mêmes grosses ficelles : le pathos et l’incantation. Des corps d’enfants échouent sur nos plages, des hommes se noient dans nos mers, nous sommes tous complices de cet « immense massacre ». Les Français sont des beaufs qui accusent les passeurs mais… « il n’y aurait pas de passeurs s’il n’y avait pas de frontières fermées », lâche Fottorino qui compare « l’esclavage » des migrants qui travaillent dans le bâtiment ou l’automobile à… la traite négrière. Décidément, la France, accueillante ou non, cumule toutes les tares. « On ne trouve pas de solution à cette crise migratoire, car on ne veut pas les trouver », gémit encore Fottorino pour qui il n’y a qu’une solution, la solution mondialiste : il faut ouvrir les vannes, effacer les frontières, globaliser le tout. Amen itou.
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« Ces gens de gauche, qui feignent les généreux, se réclament de l’humanité. […] En réalité, ces internationalistes, ces arracheurs de racines, n’ont qu’un but inavoué : détruire un état, une nation et un peuple français qu’ils détestent », écrit Goldnadel dans son manuel. Il n’est pas certain que Legrand et Fottorino “détestent” le peuple français : ils ne savent simplement pas ce qu’il est. Ils l’imaginent xénophobe, inculte, un peu moisi, cynique, peu ouvert sur les autres. Ces directeurs de conscience médiatiques sont prêts à le rééduquer et à lui apprendre les bonnes manières antiracistes et mondialistes. Mais le peuple français est devenu par trop imperméable à cette « mauvaise conscience » qui fait, depuis 1981, l’essentiel du dispositif électoral de la gauche : la lutte contre le racisme, le nazisme, le fascisme, ne fait plus recette que dans quelques salons. « Ils n’ont plus que ça, et ça les rend méchants », dit G. W. Goldnadel en parlant des représentants politiques de la gauche déclinante. Et bêtes, pourrait-on ajouter. Preuve en est la dernière sortie d’Anne Hidalgo comparant le sort des musulmans d’aujourd’hui à celui des juifs des années 30. Tout le monde a pu constater ainsi la déliquescence d’une réflexion politique en lambeaux et entendre le glas de cet anti-nazisme de théâtre qui ne fonctionne plus.
Jacques Weber, avec nous !
Éric Fottorino annonce à la fin de son entretien que sa nouvelle va être jouée par Jacques Weber au théâtre du Rond-Point dès janvier 2022 pour « poursuivre le combat face au cynisme ambiant sur la question des migrants ». D’Olivier Py à David Bobée en passant par Alain Badiou et, maintenant, Éric Fottorino, les spectacles théâtraux à haute teneur humaniste pleins d’indignations calibrées se multiplient ; les migrants y sont souvent à l’honneur. Ces spectacles lénifiants se jouent généralement devant un public qui se fiche en vérité comme d’une guigne des migrants – et, visiblement, du véritable art théâtral. D’amour de l’Autre en débordements humanitaires, d’auto-congratulations en embrassades solidaires, auteurs, metteurs en scène, acteurs et public se refont une bonne conscience de gauche. Fottorino promet des représentations percutantes ; sa nouvelle est une « fable dérangeante sur notre époque » – ce qui est la moindre des choses quand on tient à être un intellectuel subversif agréé par les hautes autorités artistico-progressistes.
C’est en réalité un tract immigrationniste et mondialiste qui accuse les Français de tous les maux inhumanitaires. Et, comme prévu, la radio publique est particulièrement heureuse d’en faire la promotion.
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