Le dernier rapport du GIEC, publié le 9 août, a apporté son lot habituel de pronostics apocalyptiques, un chercheur éminent d’Oxford nous promettant « l’enfer sur terre » si nous ne mettons pas un frein au changement climatique.
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Dans ces conditions, il est légitime de se demander où on pourra trouver refuge quand la grande punition écologique frappera la Terre. Une autre étude, non moins scientifique, publiée dans la revue universitaire Sustainability, fournit la réponse. Ses auteurs, une équipe de l’université Anglia Ruskin en Angleterre, envisagent un effondrement de notre civilisation mondialisée et hyperconnectée par la dissolution des chaînes d’approvisionnement, des accords internationaux et des structures financières globales, accompagnée d’une explosion démographique. Leurs critères pour définir les endroits de la Terre les plus à l’abri de cet effondrement sont : l’autonomie en termes d’énergie et d’infrastructure manufacturière ; la surface agricole disponible comparée au nombre d’habitants ; et l’isolement, c’est-à-dire la distance par rapport aux lieux d’origine des grands déplacements de populations. La Nouvelle-Zélande arrive en tête, devant l’Islande, la Grande-Bretagne, l’Australie et l’Irlande, la terre des Kiwis offrant de multiples sources d’énergie géothermique et hydroélectrique et une abondance de terres arables. Cette leçon n’a peut-être pas été perdue pour les milliardaires de la planète. Larry Page, cofondateur de Google, un des hommes les plus riches du monde, est devenu citoyen néo-zélandais cette année, en échange d’une promesse d’investir presque 6 millions d’euros dans le pays.
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Il marche sur les pas d’un autre magnat de la Silicon Valley, Peter Thiel, cofondateur de PayPal, devenu néo-zélandais en 2011. Avertissement à ceux qui sont impatients de déménager aux antipodes : à cause du Covid, le pays restera fermé jusqu’en 2022 aux étrangers non milliardaires.