Le Maitre du « giallo » est toujours debout ! À bientôt 82 printemps, à l’automne d’une vie d’une richesse créatrice incroyable, et près de 10 ans après le très problématique « Dracula 3D », le Maestro romain revient à ses premières amours et réalise sans doute son film le plus maitrisé et chargé en émotions depuis « Le Syndrome de Stendhal », c’est-à-dire depuis plus de 25 ans ! Une belle performance qui devrait ravir ses fans… tout en touchant également un plus large public.
Dario Argento aura les honneurs de la Cinémathèque française cet été, du 6 au 31 juillet avec une diffusion unique sur grand écran de « Dark Glasses », le mercredi 6 juillet à 20h en ouverture de la rétrospective, en présence du réalisateur, accompagné de sa fille Asia. L’été sera argentien… ou ne sera pas ! • |
Tourné dans un magnifique scope à l’ancienne avec une belle symétrie des plans, une attention toute particulière accordée aux contrastes et jeux de lumières avec réverbérations, reflets, fondus enchaînés et éclaboussures de couleurs (rouge, noir, vert, bleu), l’esthète du macabre, aidé de son fidèle co-scénariste Franco Ferrini (reprenant un script datant de 2002 !), a donné naissance à un efficace giallo (87 minutes chrono), nimbé d’une ambiance à la lisière du fantastique. Sans oublier, last but not least, une bande-son phénoménale que l’on doit à notre frenchy Arnaud Rebotini (« 120 Battements par minute »), directement inspirée des fameux scores musicaux des Goblin, le fameux groupe « rock progressif » qui a accompagné la plupart des chefs-d’œuvre du maître.

Eclipse sur Rome… et cécité
En guise d’hommage à l’un de ses modèles revendiqués, Michelangelo Antonioni (à travers notamment « L’Eclipse » et « La Nuit »),
