Les éditions Séguier ont la très bonne idée de proposer une nouvelle traduction des Mémoires de l’acteur George Sanders. Une première version avait paru en 2004, aux Puf, sous l’impulsion de Roland Jaccard, et sous le titre Mémoires d’une fripouille…
George Sanders est né en 1906 en Russie. Ses parents, d’origine écossaise, l’envoyèrent faire ses études en Grande-Bretagne, au moment où la révolution russe éclata. Jusqu’à l’âge de 30 ans, il vécut de divers métiers, qu’il narre avec fantaisie, avant de devenir comédien par hasard. Il joue dans un premier film anglais en 1936, puis se rend à Hollywood, où il signe un contrat avec la 20th Century Fox. Comme il l’avoue lui-même, « le fait de jouer dans des films ne m’a jamais follement enthousiasmé ». Sanders a toujours abordé le métier d’acteur avec une sorte de dégoût foncier. De manière générale, sa nature nonchalante et rétive au travail le conduisait à une « indifférence » qui a nui à sa carrière. Il a la lucidité, à plusieurs
