Les torrents de haine visant le policier américain Derek Chauvin occultent une vérité qui n’est peut-être pas bonne à dire: l’homme jugé coupable de la mort de George Floyd dirigeait une équipe tout ce qu’il y a de plus «diverse».
Après leur incarcération, les trois collègues-policiers de Derek Chauvin attendent leur procès en liberté et sous caution. La justice de l’État du Minnesota devra établir s’ils portent une part de responsabilité dans le décès de M. Floyd après son arrestation musclée, il y a presqu’un an, par la patrouille de M. Chauvin.
Le 20 avril, un jury de Minneapolis le jugea coupable d’assassinat. Chauvin risque d’être condamné à une peine de quarante ans de prison. Le Parquet accuse ses trois assistants de ne pas s’être opposés à leur supérieur hiérarchique lorsque celui-ci posa un genou sur la nuque de M. Floyd pendant un peu plus de neuf minutes, malgré les suppliques de ce géant noir. Ils auraient ainsi, par leur silence, contribué à la lente asphyxie de M. Floyd, filmée par les portables de quelques badauds, images d’une cruauté insoutenable qui firent le tour du monde.
Il n’y a pas que le New York Times dans la vie !
Des commentateurs américains et européens ne tardèrent pas à expliquer que le manque d’action du trio visiblement dépassé par les événements témoignait de la culture raciste dont serait imprégnée la police américaine en général et le corps du Minnesota en particulier. Mais rien dans leur passé, ni dans celui de M. Chauvin d’ailleurs, ne permet de telles conclusions. Certains accusés avaient même fait preuve de sympathie envers les minorités ethniques, auxquelles appartiennent deux d’entre eux.
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C’est ce qui
