Selon Geoffroy de Lagasnerie, il n’existe pas de pensée de droite. Pendant ce temps, Raphaël Enthoven provoque un petit scandale en affirmant qu’il voterait Marine Le Pen en cas de second tour l’opposant à Jean-Luc Mélenchon.
Sous prétexte que le mot « intellectuel » fut à l’origine une injure adressée par les anti-dreyfusard à Zola et à ses amis, la gauche française, depuis cette époque, s’est annexé le terme. Qu’il y ait eu des intellectuels à droite, et fameux — aucune diatribe anti-franquiste n’arrive à la cheville des Grands cimetières sous la lune, pamphlet terrible de Georges Bernanos, catholique fervent —, que le Bloc-notes de François Mauriac soit un recueil splendide de vacheries et d’analyses de haute volée, que Sartre ait conservé des liens d’amitié avec Raymond Aron (Beauvoir et lui n’estimaient que ceux qui étaient à leur niveau, et il n’y avait pas grand-monde), tout cela importe peu aux nouveaux intellos auto-proclamés de la gauche décomposée.
Prenez Geoffroy de Lagasnerie, diplômé en Sciences Economiques et Sociales — ce qui en aucun cas ne l’autorise à se dire philosophe, alors que Pierre Bourdieu, agrégée de Philo, a su se construire une réputation de sociologue : mais voilà, les héritiers sont rarement à la hauteur des grands
