On peut penser ce qu’on veut de la loi énième mémorielle votée hier par le parlement (en l’occurrence, vous vous en doutez bien, je n’en pense que du mal), ça n’empêche pas d’être profondément excédé par les réactions que cette loi inutile a provoqué en Turquie, et chez son premier ministre, mais pas que.
Ainsi le ministre turc de la Justice, Sadullah Ergin, a dénoncé « un manque total de respect pour la Turquie », le ministère des Affaires étrangères a, lui, « condamné fermement » dès la nuit de lundi à mardi cet « acte irresponsable » de la France.
Plus viril, le ministre du Travail Faruk Celik s’est fendu d’une déclaration tout en muscle : « Sarkozy, passera dans l’Histoire comme l’homme qui a massacré l’Histoire »
Mais c’est bien sûr l’excellent premier ministre turc, l’« islamiste modéré » Recep Erdogan qui emporte la timbale en parlant carrément a parlé d’une loi « entièrement nulle et non avenue », « discriminatoire », et pendant qu’on y est carrément « raciste » . Dans la foulée il a bien sur annoncé des mesures de rétorsions : « Nous allons annoncer notre plan d’action en fonction des développements sur ce dossier ».
Des représailles donc mais qui restent dans le flou, nul ne peut dire pour l’instant si la Turquie va boycotter le roquefort, demander une résolution du Conseil de Sécurité ou bien envoyer des flottilles militantes vers le Havre ou Saint-Tropez…
Une certitude, toutefois, selon le quotidien HaberTürk, Recep Erdogan aurait affirmé son intention de ne plus se rendre en France en cas de promulgation de la loi, tant que Nicolas Sarkozy serait au pouvoir. Tu parles d’une sanction !
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