GB News est la sœur britannique de CNews. Une chaîne d’info rompue aux critiques de la presse bien-pensante et aux rappels à l’ordre de l’Arcom anglais. Son public, méprisé par les bonnes âmes, est de plus en plus nombreux. Mais la majorité travailliste qui sortira sûrement des urnes rêve de brider cette voix conservatrice.
« Le régulateur devrait fermer cette chaîne. » « On devrait lui retirer sa licence de diffusion. » Ce ne sont pas des propos sur CNews proférés par quelques députés Insoumis ou commentateur francintérien, mais des remarques sur la chaîne britannique GB News faites par une élue conservatrice modérée et un journaliste politique de renom. GB News et CNews ont en commun d’être conspuées par les élites dominantes du centre et de la gauche. Pour la bonne raison que les deux chaînes savent parler à ce public prolétaire ou petit-bourgeois, vivant généralement en dehors des grandes villes, qui s’inquiète des impacts négatifs de l’immigration non maîtrisée et de la mondialisation. Ceux que David Goodhart appelle les « somewhere » et qu’Hillary Clinton a baptisé les « déplorables ». En plus d’être créditées des mêmes travers – désinformation, racisme, sexisme et favoritisme envers la droite dure –, GB News et CNews sont régulièrement tancées par le gendarme des médias, l’Arcom ou son équivalent britannique l’Ofcom. Elles ont souffert de campagnes de militants d’extrême gauche pour faire
