Derrières les grandes déclarations et condamnations, la réaction de nombreux pays arabes à l’opération militaire israélienne à Gaza est plutôt mesurée. Beaucoup de signes laissent penser que l’esprit des accords d’Abraham perdure dans la région, et que, une fois son but de guerre atteint par Tsahal, une sortie par le haut est possible.
Il n’est pas trop difficile de faire un point sur la manière dont se déroule sur le terrain la guerre entre Israël et l’alliance Hamas-Hezbollah. Que ce soit à Gaza ou à la frontière israélo-libanaise, les mouvements de troupes et les frappes des belligérants sont aisés à suivre, pour peu que l’on ait accès aux réseaux sociaux. En revanche, dès que l’on se penche sur la dimension politique et diplomatique du conflit, c’est le brouillard. Fuites d’informations et déclarations diverses obscurcissent la vue.
Offensive d’envergure prévue à Rafah
Un exemple parmi tant d’autres concerne l’éventualité d’une offensive d’envergure de Tsahal dans la ville de Rafah. Un jour, on lit que les autorités égyptiennes estiment, en off, qu’une telle opération militaire serait de nature à mettre en péril les accords de paix avec Israël, signés en 1979. Le lendemain, on apprend que Le Caire a sommé le Hamas de trouver rapidement un accord pour la libération des otages, sans quoi l’Égypte ne s’opposerait pas à l’attaque de Rafah par Israël. Puis finalement, le 18 février, lors de la conférence de Munich sur la
