Quand il manque un boulon, l’antisémitisme sert de boussole
Le 12 avril 2022, le propriétaire d’un obscur atelier de réparation automobile belge est devenu pipole. Comment ? Avec une recette qui marche à tous les coups : il a déclaré la guerre aux Juifs pour venger les Ukrainiens d’une supposée indifférence israélienne. « À partir d’aujourd’hui, nos clients juifs ne sont plus les bienvenus pour l’entretien de leur voiture… du fait de l’incapacité d’Israël à reconnaître les crimes de guerre », s’est emballé M. Eyckmans, qui a pété une durite à Stabroek.
Pourtant, le 5 avril, une semaine plus tôt donc, le ministre israélien des Affaires étrangères avait dénoncé « des images terrifiantes » et accuséles forces russes d’un « crime de guerre à Boutcha et je le condamne fermement [1] ». Il faut croire que l’analyste géopolitique en bleu de chauffe était sous le pont et qu’il n’a pas entendu.
Si on accusait ce
