Frédéric Vitoux se souvient du Quai d’Anjou par l’entremise de « l’Assiette du chat »
Qu’est-ce que la belle littérature, celle qui ondoie à travers un appartement bourgeois de l’île Saint-Louis, qui glisse entre les meubles et fait remonter les fantômes du passé ou le fracas des mots blessants, lâchés dans un accès de colère par pure vanité ?
Certains écrivains outranciers pensent qu’en usant d’un porte-voix à la place d’un porte-plume, ils se feront mieux entendre et apprécier par la critique ; leurs phrases sonnent trop souvent comme des réquisitoires rances pour toucher sincèrement le lecteur. N’arrivant pas à faire la paix avec leur propre passé, sans cesse portés par leurs névroses, ces victimes en puissance se perdent dans une écriture diffamatoire, un peu vaine et dont l’écho dissonant heurte l’oreille.
L’harmonie des phrases vers quoi doivent absolument tendre tous les auteurs honnêtes demande de la maîtrise au niveau du style et aussi une forme de bienveillance avec ses tourments familiaux. De la tenue aussi, de la rigueur morale,
