Un livre de Pajak est toujours une plongée dans un monde vertigineux. Celui des souvenirs, des tourments et de la grande littérature. J’irai dans les sentiers, qui nous mène sur les traces de Lautréamont, Rimbaud et Germain Nouveau n’échappe pas à la règle.
L’Europe est peuplée de fantômes. Comme le sont la littérature, nos rues et nos musées, nos salles de bistrots. C’est le continent des âmes vagabondes et des regards tendus vers le passé.
« J’aime le passé, dit le personnage de La Ronde, le film de Max Ophüls tourné dans une Vienne de carton-pâte, c’est tellement plus reposant que le présent et plus rassurant que l’avenir. »
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Cependant, le passé n’est pas forcément un refuge confortable. Lorsque les souvenirs s’animent et que la mémoire travaille, il devient un vaste champ labouré en tous sens dans lequel il est difficile de trouver son chemin. C’est pourquoi Frédéric Pajak trace le sien. Se retournant sur lui-même, son imaginaire hanté par les lettres
