Dans Le vent les pousse, Bécourt, écrivain antimoderne, dénonce les dérives orwelliennes du politiquement correct. Brillant et sinistre à la fois.
Frédéric Bécourt publiait en 2021 Attrition dont je me faisais l’écho dans Causeur. L’auteur s’inscrivait dans le mouvement des antimodernes. Son héros n’en était pas un. Sa vie sentimentale était en ruine, la dépression le guettait. Depuis Michel Houellebecq, c’est un peu la tendance. On est dans le gris, on piétine, les aubes sont livrées dans des barquettes périmées. Bécourt récidive avec Un vent les pousse. Le héros n’est pas en meilleure forme que dans son premier roman.
Il se prénomme Gilles, c’est un romancier sur le déclin. Il est divorcé et partage la garde de sa fille Chloé avec son ex-épouse. C’est un ancien prof de français, longtemps encarté à l’UNEF. Ses parents sont morts alors qu’il avait quatre ans, à quelques mois
