François Pupponi estime que les récentes émeutes ne sont pas sans rapport avec l’Islam politique. Selon l’ancien député-maire de Sarcelles, ces jeunes casseurs et pilleurs sont la chair à canon des entrepreneurs identitaires. Et le montant considérable des dégâts reflète le manque de fermeté du pouvoir.
Entretien avec François Pupponi. Propos recueillis par Céline Pina.
Causeur. Ces émeutes ont-elles ressemblé à celles de 2005 ?
François Pupponi. Dans le processus, oui. Un événement dramatique local provoque une étincelle, les quartiers s’embrasent et la prédation en bande se déploie. Il y a cependant des différences notables. Les exactions ne sont pas restées cantonnées aux quartiers. En 2023, les émeutes sont à la fois plus violentes et mieux organisées. Mais là où les émeutiers de 2005 paraissaient attendre quelque chose de l’État, les émeutiers de 2023 ont comme seul discours le rejet
