« Mon crime », de François Ozon, sortie ce 8 mars
Pour certains films, la date de sortie en salle est tout sauf innocente. Choisir le « féministe » 8-mars pour sortir le nouvel opus de François Ozon relève donc d’un bel esprit d’opportunisme…
Le réalisateur de 8 femmes rachète ses péchés
En 2002, avec 8 femmes, ce cinéaste réalisait l’un des films les plus joyeusement misogynes du cinéma français, transformant Darrieux, Deneuve, Huppert, Ardant, Béart et les autres en viragos criminelles et unilatéralement hystériques, aidé en cela par un costumier manifestement très inspiré. Bertrand Blier lui-même passait alors pour un demi-sel en la matière. Mais depuis, les temps ont bien changé : Ozon retourne sa veste et sur le même principe d’un film adapté d’une pièce de boulevard sans grand intérêt, il nous propose cette fois un « brûlot » post-Metoo. Le discours est on ne peut plus simple : pour être heureuses, les femmes doivent tuer les hommes. Le résultat est à la hauteur de ce postulat affligeant : une accumulation de clichés joués par des acteurs (Lucchini) et des actrices (Huppert) qui en font des tonnes. Ozon a manifestement décidé de racheter ses « péchés ».
Ni Clouzot ni Guitry, il fait un film en carton-pâte dont les dialogues se voudraient étincelants. Il est vrai qu’il a pris le risque de l’appeler « Mon crime ». Tout est dit.