Sophie de Menthon comprend les patrons qui envisagent de quitter la France. Selon la présidente du mouvement Ethic (Entreprises de taille humaine, indépendantes, et de croissance), l’incapacité de l’État à se réformer et les gages continus donnés à la gauche sont un obstacle au développement des affaires.
Causeur. Vous venez de porter plainte pour injure publique contre Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, qui, le 31 janvier sur RTL, a comparé les grands patrons à des « rats » qui « quittent le navire ». Pourquoi aller carrément en justice ?
Sophie de Menthon. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! En France, les patrons ont le cuir épais. Ils ont l’habitude de servir de bouc émissaire, d’être critiqués, taxés, traités d’exploiteurs, sans que cela les affecte outre mesure. Mais en s’aventurant sur le terrain malsain de l’insulte, Sophie Binet a dépassé les bornes. Imaginez que je compare les syndicalistes à des rats… Quel scandale ce serait, et à juste titre. Bref, si nous engageons des poursuites, ce n’est pas parce que notre orgueil est blessé, mais pour restaurer au plus vite les conditions d’un dialogue social respectueux. Notre démarche est donc essentiellement symbolique. Nous ne voulons pas de dommages et intérêts. Des excuses suffiront.
Ces temps-ci, les patrons ne se plaignent pas seulement d’être étrillés par les syndicats. Ils se rebiffent
