Le pape François ne rend rien à César… Pourtant, la coupe de l’accueil est pleine.
Quoi que puisse dire un pape, qu’il soit européen ou vienne d’Amérique du Sud, que sa personnalité me plaise ou non, on ne me prendra jamais en délit d’irrespect à son égard. D’abord parce que ma culture chrétienne m’en dissuaderait si j’en éprouvais la tentation, mais aussi parce qu’il n’y a pas tant, dans notre monde, d’exemples et de messages si forts qu’on puisse se dispenser notamment de ceux d’un pape. Qu’on soit croyant ou non. Ce préambule n’est pas inutile qui concerne le pape François à l’égard duquel mon premier sentiment est de déférence religieuse mais d’incompréhension politique. J’ai même parfois poussé plus loin mon analyse en allant jusqu’à présumer un humanisme et une miséricorde imprégnés seulement de cette philosophie de la libération propre à l’Argentine, avec son parfum révolutionnaire et sa conscience ancrée à gauche. En même temps, sans que je sois un spécialiste du bilan du Pape, force est de constater qu’il a su aussi, sur certains sujets, s’en tenir à des positions conservatrices
