Quand une entreprise comme France Telecom, qui n’est pourtant pas, à notre connaissance, présente sur un théâtre d’opérations militaires extérieures connaît des pertes nettement plus élevées sur la dernière année que l’armée française en Afghanistan, il est normal que l’on réagisse au sommet de l’organigramme. Didier Lombard, P.D-G des ex-P et T, remarquable de discrétion jusqu’ici, vient de réagir. En ces temps de grippe H1N1, il a évidemment trouvé les mots qui convenaient : « La première urgence est d’arriver à contrôler le phénomène de contagion. » Il n’a pas parlé d’épidémie, mais on n’en était pas loin. Et dire que l’on n’y avait pas pensé plus tôt. Sommes-nous ballots : les suicides qui se succèdent ne sont en rien dus à la gestion de l’entreprise mais sont juste un effet secondaire du virus H1N1. Donc rassurons les salariés de France Telecom : une distribution de masques chirurgicaux, des petits tubes de gel hydro alcoolique et hop, oubliés le management par la terreur et les mutations arbitraires. Puisqu’on vous dit que vous êtes malades, enfin…
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