Après sa très remarquée mini-série « P’tit Quinquin », Bruno Dumont s’est essayé à la satire sociale sur grand écran avec « France ». Mauvaise idée.
Une fois vus les incontournables Kaamelott (d’Alexandre Astier), Bac Nord (de Cédric Jimenez) et Oss 117 : alerte rouge en Afrique noire (de Nicolas Bedos), il ne restait plus grand-chose à se mettre sous la rétine au cinéma ce samedi soir, dans une certaine ville moyenne de l’Hexagone. Des blockbusters yankees (Fast & Furious 9, American nightmare 5, The Suicide Squad) et… “France”, avec Léa Seydoux, Benjamin Biolay et Blanche Gardin. Bref, pas de quoi se griffer les joues d’excitation.
« Portrait d’une femme, journaliste à la télévision, d’un pays, le nôtre, et d’un système, celui des médias », disait le synopsis du film réalisé par Bruno Dumont. C’était certes laconique, mais assez pour se laisser aller à tenter l’expérience.
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Présenté au Festival de Cannes au début de l’été 2021, “France” avait depuis bénéficié de critiques relativement positives de la part de la presse écrite nationale, dans des titres comme Le Monde ou encore La Croix. Ce (très, très, très) long-métrage vu, c’est à se demander quand même ce qui a pu motiver une telle indulgence de leur part. Car “France” ne mérite vraiment pas tant de mansuétude. En un sens c’est presque un exemple topique de ce que le cinéma français
