Les méthodes de Sonia Devillers ne sont pas très catholiques. La présentatrice de France Inter semble trouver suspect que Vincent Bolloré ait racheté un hebdomadaire par conviction religieuse…
Pour une raison ou pour une autre, Sonia Devillers, grande prêtresse des médias sur France Inter, est très anticatholique, ce qui est son droit le plus strict. Et elle ne manque pas une occasion de le faire savoir et de prêcher pour son antichapelle.
Vous avez dit catholique ? Comme c’est bizarre…
Jeudi 11 octobre, sa chronique média était consacrée au rachat par Vincent Bolloré de l’hebdomadaire France catholique, qui n’intéresse personne. Cette minuscule revue ne risque pas de lui rapporter de l’argent. Il le fait par conviction : « Il n’a jamais fait mystère de sa foi chrétienne. » Et il va placer à la direction de la rédaction « un certain Aymeric Pourbaix ». La journaliste a découvert (et on sent que c’est après une sérieuse enquête), qu’avant d’être responsable de l’agence I.Media à Rome, il a dirigé Famille chrétienne. Ce n’est pas tout : « Ce Aymeric Pourbaix » (sic) est l’instigateur du pèlerinage annuel des médias, fréquenté par des journalistes cathos. Or, Vincent Bolloré a pour directeur de conscience un certain abbé Grimaud. Qui se trouve être aussi l’aumônier dudit pèlerinage. On voit par là qu’il est partout. Réactionnaire patenté, l’abbé Grimaud est un complot à lui tout seul, et Pourbaix est son sicaire.
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Y a-t-il dans cette affaire quoi que ce soit de répréhensible, au regard de la loi, de la déontologie, de la morale ? Aux tribunaux de toutes sortes de le dire. Mais on vous défie, après avoir écouté ce bref édito, de ne pas garder l’impression qu’il y a là quelque chose de suspect. Déjà, l’idée de racheter un titre par conviction, sans en escompter un profit, on sent que c’est louche… Merveilles de la perfidie rhétorique : elle donne à l’insinuation l’autorité de la démonstration. CQFD ? Non, CQFI.