Denis Podalydès est un artiste qui excelle dans son domaine, celui du théâtre et du cinéma. Il devrait s’en tenir à ça. Car, ce 27 septembre, sur le plateau de “C dans l’air”, il s’est révélé être un piètre commentateur politique.
« Je suis le contraire d’un artiste engagé. Je suis un artiste dégagé. Je ne peux pas être engagé. À part la droite, il n’y a rien au monde que je méprise autant que la gauche. » Pierre Desproges.
Comme l’immense majorité des artistes, Denis Podalydès est de gauche. On le sait et on ne lui en tient pas rigueur – ses prestations sur la scène ou à l’écran font notre bonheur ; on oublie le reste.
Il n’est venu à personne l’idée de lui balancer au visage, à chacun de ses appels à voter pour Ségolène Royal ou François Hollande, la triste histoire de la gauche française, ses turpitudes, ses trahisons et ses crimes depuis ses débuts, que nous daterons aux environs de 1792. Lui n’a pas hésité – quel courage ! et sur la télévision publique en plus ! quelle audace ! – à dénoncer le fascisme et l’extrême droite, et à réclamer à Marine Le Pen un acte de repentance. Il l’a fait avec la bêtise et l’ignorance qui caractérisent les interventions politiques et moralisatrices des artistes engagés. Et de gauche, forcément de gauche.
Denis Podalydès n’oublie pas l’histoire, lui
Tel un perroquet, il a babillé la même chanson que caquettent ses congénères théâtreux depuis que la gauche est tombée, pour ne plus jamais en sortir, dans la potion lepéno-fasciste concoctée par François Mitterrand et les socialistes dans les années 80 : « On laisse ce parti toujours prospérer, alors que c’est un parti qui n’a jamais fait son aggiornamento, jamais fait de repentance sur ses propres origines
