Tout avait bien commencé pour l’association américaine de défense des animaux PETA (People for the Ethical Treatment of Animals). Elle s’était d’abord fait favorablement connaître en faisant poser des tops entièrement dévêtues sous le slogan affriolant « Plutôt à poil qu’en fourrure ! » Le buzz avait encore enflé quand PETA avait envoyé des commandos de petites femmes nues semer leur zone lors des défilés où l’on exhibait de la zibeline ou du chinchilla. Puis suivant l’exemple des écolos londoniens creveurs de pneus de 4×4, ses militantes avaient encore haussé le ton et semé la terreur dans les fiestas de la jet set new-yorkaise en aspergeant d’hémoglobine les ultimes porteuses d’étoles criminogènes. Hélas, le vent a tourné : chez tous les créateurs, la fourrure, un temps oubliée pour ne pas faire de vagues, est redevenue top trendy. Et PETA, boudée par les mannequins qui se sont trouvé d’autres causes humanitaires, se retrouve mis en accusation, et cette fois par les amis des bêtes ! L’association qui, du temps de sa splendeur – et de ses fundraisings fructueux –, avait ouvert à Norfolk (Virginie) un refuge pour animaux abandonnés vient de reconnaître avoir euthanasié, faute de familles d’accueil, 95 % de ses hôtes à quatre pattes. Rassurez-vous les deux mille et quelques chiens et chats piqués en 2008 ont été ensuite dûment incinérés. Ça doit être ça le « traitement éthique » : on n’a pas revendu leurs peaux à des tanneurs…
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