Dans son nouvel essai Des animaux et des hommes, Alain Finkielkraut débat avec divers intellectuels sensibles à la cause animale. Opposé à l’élevage industriel, l’académicien amoureux des vaches refuse néanmoins d’embrasser la croisade antispéciste.
Il aura fallu qu’Alain Finkielkraut dirige un ouvrage sur les animaux pour que ses détracteurs le trouvent enfin humain, très humain. À l’occasion de la sortie Des animaux et des hommes (Stock) qui recense les émissions de « Répliques » sur France Culture consacrées à la question animale, certains finissent par admettre que le philosophe ne mange pas de bébés noirs au petit-déjeuner. Ainsi, Christine Angot s’est-elle montrée d’une douceur d’agneau sur le plateau d’ « On n’est pas couché » face à Alain Finkielkraut, qui a d’emblée annoncé la couleur : « Je suis très soucieux de la cause animale. »
Cela en dit long sur notre époque. L’académicien, qui a fait graver une tête d’une vache sur son épée d’académicien, énonce une sentence définitive : « La pitié ne s’arrête plus à l’humanité. »
Des citations qui feraient fondre le cœur d’un boucher
Si Des animaux et des hommes abonde en citations qui feraient fondre le cœur d’un boucher, ce recueil ne se contente pas de caresser « nos frères inférieurs » (Michelet) dans le sens
