Au bord du Nil tout comme sur les rives de Seine, les mêmes questions se posent. Au même moment où feue la candidature de Jean Sarkozy à la présidence de l’EPAD faisait débat ici, la presse égyptienne était fort préoccupée par l’avenir professionnel du « fils de » national, Gamal Moubarak. Ce dernier est lui aussi candidat à une présidence, mais, dans son cas, il s’agit de celle de la République arabe d’Egypte. Sinon, les deux débats se ressemblent à s’y méprendre. Ainsi Mohamed Heikal, ancien rédac’ chef de Al Ahram et proche de Nasser, a jugé la candidature de Moubarak Jr inadmissible. Grâce à Zvi Barel de Haaretz nous pouvons vous citer cet extrait aux airs de déjà vu d’un entretien donné par Heikal au quotidien Al-Masri al-Youm : « Même s’il est l’homme le plus qualifié en Egypte pour ce poste [..] être candidat n’est pas son droit parce que précisément il n’est pas un citoyen comme les autres, parce qu’ils lui donnent ce qui n’est pas donné aux autres. » Malgré toutes les médisances, force est de reconnaitre que, dans certains domaines, l’Union pour la Méditerranée avance à grands pas.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !