Entre dick pics, compétition féminine et « dernière tournée », Peggy Sastre partage ses découvertes du mois. Il manquait une rubrique scientifique à Causeur. « Peggy La Science » comble enfin cette lacune. À vous les labos!
Aux jeux des amours et des hasards contemporains, une question qui se pose : mais au fait, pourquoi des hommes se photographient-ils les bas morceaux avant d’intégrer ces images à leurs correspondances galantes ? Selon un sondage YouGov de 2017, du côté des émetteurs, le phénomène des dick pics (« photos de bite », dans la langue de Molière) concernerait 27 % des hommes de 19 à 39 ans et, du côté des destinataires, 53 % de leurs homologues féminines.
Tout le monde sourit pour la photo !
Si on y réfléchit trois secondes, il ne s’agit que de la métamorphose ultra moderne d’une très vieille habitude tant, depuis que le monde est monde, le phallus et l’imagerie phallique symbolisent à la fois la masculinité triomphante et nombre de ses annexes thématiques comme la puissance, la virilité, la force et même le statut social. Par exemple, chez les Bororos du Brésil, étudiés notamment par Lévi-Strauss, plus votre étui pénien est long, plus vous êtes de la haute. Des graffitis offerts à la postérité par des soldats romains sur le mur d’Hadrien aux zizis gribouillés à la hâte et aux quatre coins de la planète sur des tables d’écolier
