Dans une France troublée par la confusion des rôles et du genre, un féminisme d’origine idéologique étrangère se répand, avance des théories et encourage des expéditions punitives contre les hommes volages. No pasaran !
Il y a quatre mois, dans la banlieue lyonnaise, un jeune homme de 27 ans a été victime d’une agression à son domicile, véritable expédition punitive menée par quatre femmes qui seraient, selon les enquêteurs, ses quatre maîtresses et selon moi qui n’en sait pas plus que vous mais qui connaît les hommes, quatre de ses maîtresses, car quand on aime, on ne compte pas.
Les malfaitrices en bande organisée en vue d’une entreprise terrorisante auraient fait irruption dans l’appartement du présumé menteur pour lui faire payer le prix de ce que l’on peut d’ores et déjà nommer sans risquer de se tromper ses omissions, car comme le disait Sacha Guitry, « le mensonge est encore ce qu’on a trouvé de mieux pour passer d’une femme à une autre sans avoir trop d’ennuis » – à condition de ne pas se faire prendre.
« Ça n’a rien à voir avec le féminisme »
Selon la presse locale, un vase aurait été brisé sur la tête de l’amoureux compulsif, qui aurait fini sa nuit seul sur un lit d’hôpital, de nombreux cadeaux offerts par le passé par les quatre voleuses auraient été repris, car donner c’est donner, et reprendre c’est permis quand on a été trompée. D’ailleurs, tout ou presque est permis quand on a été trompée, toutes les femmes vous le diront. Le jeune imprudent aurait été menacé avec des ciseaux par les délinquantes qui ne lui auraient pas coupé les choses, même si par bonheur (des dames), il en avait. Et ça, on ne peut pas le lui enlever.
A lire aussi: #Metoo, la révolution antisexuelle
Mais au-delà du fait divers qui fait frémir la moitié du genre humain et sourire l’autre, n’assistons-nous pas ici à un fait de société ? S’agit-il dans cette affaire de cas isolés, d’ « individues » en manque de repères que les médias présentent souvent comme des personnalités fragiles aux antécédents psychiatriques pour ne pas stigmatiser une communauté tout entière, et à travers elle une certaine idéologie ? Ou bien faut-il voir dans ces délits le résultat d’une radicalisation qui gagne les esprits et le sexe faible dans nos quartiers et au-delà ? Peut-on encore dire, comme on ne manquera pas de l’entendre pour ne pas faire monter la misogynie, que « ça n’a rien à voir avec le féminisme » ?
Le séparatisme féministe
Dans une France troublée par la confusion des rôles et du genre, un féminisme d’origine étrangère se répand, gagne de l’influence, avance des théories et encourage des pratiques incompatibles avec les valeurs de la République. Des groupuscules féminins et féministes dénigrent et dénoncent les traditions françaises de l’amour courtois, du libertinage ou du mariage bourgeois, rejoints par des hommes castrés et convertis, qui font allégeance au nouvel ordre matriarcal comme autant de zéros machos. De nombreuses associations sont infiltrées, des subventions sont distribuées à des officines qui ont leurs entrées jusque dans les ministères. Des personnalités médiatiques et charismatiques y prêchent la haine des hommes, des pères, des maris, des patrons. On y entretient la paranoïa, on y tient des propos victimaires en manipulant des concepts obsolètes comme la domination masculine, on y sème les germes de la discorde et de la revanche.
A lire aussi: Anne Zelensky : #metoo, un bilan globalement positif
Tout ceci ne contribue pas à apaiser les tensions qui parcourent les couples et les familles dans notre société et entretient un climat qui entraîne une partie de nos jeunes filles vers des formes de séparation, d’isolement, de radicalisme. Nous le voyons bien, le sentiment de sa supériorité et la peur de l’autre sont entretenus, exacerbés dans certains discours belliqueux auxquels sont sensibles des femmes qui se sentent exclues, des femmes que les hommes négligent ou maltraitent. La liberté d’expression est un bien précieux, mais quand il y a un climat et un terreau, les mots peuvent tuer et la libération de la parole peut pousser au crime. Pouvons-nous fermer les yeux plus longtemps sur la responsabilité de certaines personnalités notoirement hystériques qui encouragent publiquement la délation ? Faut-il envisager de fermer certains lieux de culture de la haine ? Faut-il expulser les prêcheuses les plus radicales ? Faut-il interdire « Osez le féminisme » et bannir Caroline De Haas au pays de Judith Butler ?
Pas de femmalgame !
Si nous ne voulons pas que la majorité de nos compatriotes femmes soient victimes d’amalgames à cause d’une minorité mal embouchée, si nous voulons leur offrir toutes les chances de s’intégrer à notre société par le mariage, l’amour libre, ou les deux à la fois, nous ne pouvons tolérer plus longtemps l’influence néfaste de certains courants féministes. Ils visent à diviser la société en menaçant ce modèle d’union et de reproduction hétérosexuelle qui assure sa pérennité depuis que Cro-Magnon a pris Cro-mignonne pour épouse et sans ménagement. Il nous faut, nous autres hommes, tendre la main à ces femmes tentées par le repli identitaire et le communautarisme, rester à l’écoute de leurs différences, respecter leurs croyances, et essayer d’être un peu gentils pour ne pas les pousser dans les bras de ces féministes qui peuvent en faire de redoutables emmerderesses, toujours à demander des comptes d’apothicaire sur les salaires ou sur le partage des tâches, des bâtons merdeux que l’on ne saurait plus par où prendre, dans un monde où l’on aurait définitivement confondu les femmes avec le féminisme.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !