Un collectif végan-féministe lutte contre les violences des coqs envers les poules…
En Espagne, la vidéo d’un collectif transféministe déchaîne presque autant les passions que les velléités d’indépendance de la Catalogne. On y voit deux militantes du collectif Âmes véganes sanctuaire animal qui font manger à des poules leurs propres œufs. « Ces œufs ne sont pas fécondés ; nous avons séparé les coqs des poules, car nous ne voulions pas qu’ils les violent. » Cette prise de position – lourde de conséquences pour les coqs – s’explique par les valeurs du groupe en question : antispécisme abolitionniste, transféminisme intersectionnel, communisme libertaire, assembléarisme, écologisme anticapitaliste. Leur mission : « Sauver […] le maximum d’animaux non humains […] en leur offrant une vie décente. »
#huevosesesclavitud
Os contamos como llevamos la puesta de huevos en el santuario.#veganismo #huevos #animalsanctuary #animals #explotación #ovolacteovegetariano#vegana #liberaciónanimal #vegans #animales #animalistas #viveveganydejavivir #respect #eggs #veganactivist #activism pic.twitter.com/hJKl9GPg5h— Santuario Animal Almas veganas (@AlmasVeganas) 25 mai 2019
Face au déluge de critiques suscité par la vidéo, le collectif en a posté une autre : une poule est lâchée parmi une horde de coqs priapiques qui lui sautent dessus à répétition, jusqu’à la tuer. L’hétérosexualité aviaire tue. CQFD. Le mélange des genres, transféminisme et écologisme, non-respect de l’instinct des animaux et droits humains, laisse songeur.
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Même en adhérant au concept d’intersectionnalité, il est difficile de croire que le fait de priver un coq de poules rende sa vie décente. Pas plus que de livrer en pâture une poulette à des coqs en rut ne paraît avoir un rapport avec l’anticapitalisme, la place de l’homosexualité ou celle de la transsexualité chez les humains. Peu importe : chez les esprits avancés, on ne fait pas d’omelette sans séparer les œufs.