Les universités anglo-saxonnes ont trouvé les nouvelles victimes du racisme hétéro-patriarcal : les gros. Alors que l’obésité est une épidémie mondiale alarmante, les bien-pensants accusent les minces et la médecine de défendre un « idéal de beauté suprémaciste blanc ». Un combat qui leur ouvre l’appétit.
Après le séparatisme ethnique et genré pratiqué par les antiracistes de #BLM et les néoféministes post-#Metoo, avec leurs réunions non mixtes interdites aux hommes cisgenres blancs, voilà une nouvelle forme de séparatisme fondée sur le poids. Le collectif militant « queer et féministe », Gras Politique, propose des séances de yoga, rebaptisées « Yogras », destinées en priorité aux personnes au tour de taille XXXL, ainsi que des réunions « en non-mixité grosse » pour libérer la parole des victimes des « oppressions grossophobes systémiques ». Leur combat majeur : dénoncer la « grossophobie médicale ». Pour se soigner sans en être victime, il faut aller sur le site de l’association qui dresse la liste des médecins safe, c’est-à-dire « éthiques et non grossophobes » et celle des médecins non safe, c’est-à-dire ceux qui ont exprimé des « comportements ou des maltraitances grossophobes ». Ce clivage entre grossophiles et grossophobes est élaboré par les membres de la communauté qui, tels des Fouquier-Tinville de la graisse, jugent les médecins non pas en fonction de critères médicaux objectifs, mais selon leurs expériences
