La Sainte famille, de Louis-Do de Lencquesaing
Sortie le 25 décembre
Un film dans lequel un ministre de la Famille, le jour même de la formation de son cabinet, jette dans une poubelle un ouvrage sur le transhumanisme ne peut pas être fondamentalement mauvais. C’est ce que fait le personnage principal du nouveau film de et avec Louis-Do Lencquesaing, La Sainte famille.
Dommage que tout n’y soit pas de cette belle inspiration décapante. Dommage que cet acteur-cinéaste talentueux rechigne à entrer vraiment dans la peau de son personnage politique, comme le fait si bien Luchini à l’inverse dans le récent Alice et le Maire. Reste une épatante Marthe Keller dans un rôle de vieille mère indigne.
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Et surtout une scène absolument incorrecte, magnifiquement juste et idéalement ambiguë, où une belle-fille adolescente brise les codes face à son beau-père médusé. De quoi faire hurler les tenants actuels du normatif en béton. Quel dommage que l’intégralité du film ne tienne pas cette note iconoclaste…