La menace de partir en guerre et le recours à la peur du «fascisme» traduisent l’échec de nos politiques à s’imposer autrement que par la soumission craintive déjà expérimentée il y a cinq ans avec le Covid.
L’élite incendiaire d’un monde qui brûle
Claude Malhuret est rigolo. Derrière le pâle sénateur centriste s’épanouit le blagueur de banquet. Il n’a pas son pareil pour faire glousser l’hémicycle du palais du Luxembourg. « Les formules, ça me vient comme ça ! » a-t-il expliqué après le succès de son discours du 4 mars, repris jusqu’aux États-Unis. En huit minutes, l’amuseur des notables avait torpillé Donald Trump (« Néron, empereur incendiaire ») et Elon Musk (« bouffon sous kétamine »). Déjà, le 10 avril 2019, il avait ravi son auditoire compassé quand, parlant des gilets jaunes et de leurs « gouverneurs de ronds-points autoproclamés », il avait lancé devant
